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On peut (enfin) changer de mutuelle quand on veut: qui sont les gagnants et perdants de cette mesure?

C'est un des changements du premier décembre. A partir de ce mardi, les consommateurs peuvent changer de mutuelle quand ils le souhaitent.

C'est une petite révolution. A partir de ce mardi on peut changer de complémentaire santé après seulement un an d’engagement, sans frais, sans justification, sans besoin d'attendre la date anniversaire du contrat. La mesure concerne tout le monde, les particuliers mais aussi les entreprises. Une mesure qui tombe vraiment bien parce que les tarifs des complémentaires risquent d'augmenter de 5% l'an prochain.

Qui va le plus profiter de cette réforme?

Ce sont surtout les étudiants, les retraités les chômeurs, tous ceux qui ne bénéficient pas d'un contrat collectif d'entreprise. Tous ces consommateurs vont pouvoir enfin faire jouer la concurrence pour obtenir des baisses de tarifs.

Surtout les retraités d'ailleurs car ce sont eux qui paient les cotisations les plus élevées puisque les tarifs augmentent avec l'âge. Il faut quand même savoir que pour 20% des ménages de retraités, les cotisations de complémentaires santé représentent plus de 10% de leurs revenus.

Avec cette mesure un couple de retraités pourrait économiser près de 1.400 euros par an.

Mais comment on fait pour choisir une complémentaire santé pas trop chère et qui couvre correctement les frais de santé?

C'est toute la difficulté parce que c'est un secteur assez opaque. C'est très difficile de savoir combien on va se faire rembourser. Et c'est aussi compliqué de savoir quelle part des cotisations des assurés sont reversées par les complémentaires. C'est ce qu'on appelle le taux de redistribution.

L'association de consommateurs UFC-Que Choisir vient d'ailleurs de publier un tableau avec le taux de redistribution de chaque complémentaire. Et on s'aperçoit que 85% des cotisations sont reversées chez Malakoff Humanis alors que c'est seulement un peu plus de 69% pour la MAAF.

Depuis 3 mois, les mutuelles ont normalement l'obligation d'afficher ce taux de manière lisible sur leur devis mais selon l'UFC c'est loin d'être le cas partout ou alors il est affiché mais en tellement petit et tellement caché qu'il faut y aller pour le trouver.

L'association demande donc aux autorités que des sanctions soient prises en cas de non-respect des obligations de transparence.

Marie Dupin (avec J.A.)