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"On vend notre appartement, on n'a pas le choix": 200 restaurateurs parisiens réunis pour protester contre les nouvelles mesures sanitaires

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Les patrons de bars parisiens craignent que les mesures sanitaires ne soient étendus. Ils déplorent la fermeture des bars à 22 heures qui va de nouveau les impacter.

Environ deux cent restaurateurs, gérants de bars ou encore fournisseurs se sont réunis sur l'esplanade des Invalides à Paris avec un mot d'ordre "Restons ouverts". Ils protestent contre la fermeture des bars à 22 heures dans la capitale et en petite couronne. La plupart d'entre eux craignent que ces premières mesures ne soient durcies dans les jours et semaines à venir. 

Sophie et Richard gèrent plusieurs établissements à Paris. Et à partir de ce soir, ils ont décidé de fermer leur bar plutôt que de travailler à perte: "On a pris la décision de les fermer complètement: 90% de notre chiffre d'affaires se fait après 22h donc ça n'a pas de sens de les laisser ouvert de 18 à 22h".

Malgré plus de 20 ans d'expérience dans le métier, pour la première fois, le couple qui fait face à des fermetures successives, se sent en danger: "On vend notre appartement personnel on a pas le choix. On est caution personnelle de nos sociétés on a zéro revenu. Si ça dure on ne sait pas si on va survivre.

"Zéro dépense s'il y a zéro recette"

Si fermer les bars est la seule bonne solution pour l'Etat, Richard demande alors au gouvernement des aides plus significatives: "Zéro dépense si il y a zéro recette. C'est ce que le président avait dit, qu'il assume".

Ce que voudrait surtout David Zenouda à l'origine du collectif "Restons ouverts". C'est que les autorités fassent confiance aux bars pour mettre en place toutes les conditions sanitaires nécessaires: "Dans aucun établissement on a pu trouver un cluster. Pourquoi on nous fait fermer alors que c'est lors d'événements privés que l'on rencontre la majorité des clusters", déplore-t-il. Ces nouvelles mesures sanitaires doivent rester en place jusqu'au 9 octobre.

Mahauld Becker-Granier (avec Guillaume Dussourt)