Pédophilie dans l'Eglise: les évêques de France se réunissent, les victimes réclament une reconnaissance officielle

Une assemblée plénière exceptionnel des évêques de France démarre ce lundi et doit poursuivre la réflexion sur les abus sexuels commis dans l'Eglise. Pendant 3 jours, l'assemblée évoquera la question de la "responsabilité" de l'Eglise. Cette assemblée est très attendue par les victimes, qui attendent une reconnaissance publique de la responsabilité de l'Eglise dans les abus sexuels vécus.
C'est le cas notamment de Jean-Pierre Sautreau, abusé sexuellement à l'âge de 11 ans par deux hommes d'Eglise lors de ses années de pensionnat au séminaire. En 2018, ce Vendéen de 71 ans a brisé le silence et a raconté son histoire dans un livre, "Une croix sur l'Enfance". Et depuis la parution de son premier livre, Jean-Pierre Sautreau, reçoit des lettres de témoignages de victime tous les deux jours.
120 témoignages
À ce jour, il en a reçu près de 120, des témoignages qu'il range dans trois gros classeurs depuis des mois. Face à l'ampleur, un collectif pour les victimes de Vendée a été crée. Le collectif a obtenu l'année dernière la repentance de l'évêque de Luçon. Il attend désormais un geste similaire de l'ensemble de l'église.
"Notre collectif vient d'écrire au patron des évêques de France pour que l'Eglise de France entière reconnaisse sa responsabilité collective en tant qu'institution surtout ses actes là. Au-delà de la reconnaissance, le collectif attend également une réparation financière "pour réparer les vies affectives brisées et les soins psychiatriques qui ont pu résulter de ces dégâts". Jean-Pierre Sautreau souhaite que celle-ci soit adapter au besoin individuel de chacun.
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