Personnel hospitalier, pompiers, étudiants... Le gouvernement veut à tout prix éviter une convergence des colères
Le ton a clairement changé. Un an après le début du mouvement des "gilets jaunes", Emmanuel Macron parle et rassure. En tout cas, il essaye, face aux fronts sociaux qui se multiplient.
Ce jeudi, les soignants étaient dans la rue. Manifestation pour réclamer des moyens d’urgence pour l’hôpital. Message reçu par le gouvernement: des "décisions fortes" et des moyens supplémentaires seront dévoilés par Edouard Philippe mercredi prochain.
Le premier ministre qui recevra les partenaires sociaux avant la grève du 5 décembre contre la réforme des retraites. Face aux colères qui se multiplient, le gouvernement veut donc à tout prix éviter une convergence des grognes.
"Le risque c'est que les colères s'empilent et qu'elles s'amplifient"
Il ne devait pas être le président qui céderait à la pression: changement de méthode, la crise des "gilets jaunes" est passée par là. Emmanuel Macron s'adresse désormais aux manifestants présents dans la rue. Objectif de cette intervention surprise ce mercredi: répondre à la colère du personnel des hôpitaux et éviter la convergence des différents mouvements.
"Il y a beaucoup de gilets jaunes chez les soignants, il y a un vrai risque de coagulation", reconnait un parlementaire. Si on répète à Matignon que cette coagulation "n'a jamais eu lieu", à la veille de l'anniversaire des "gilets jaunes" et à l'approche du 5 décembre, un pilier de la majorité ne cache pas son inquiétude: "La crise de l'an dernier c'était l'apéro. On n'a toujours pas éteint l'incendie, on l'a juste étouffé à coup de billets. Si je ne crois pas à la convergence des luttes je crois à leur résonance. Le risque c'est qu'elles s'empilent et qu'elles s'amplifient".