“Plus on généralisera le masque, et moins la maladie se développera": à Lyon, Gérard Collomb veut généraliser le port du masque dans la rue

Et si les masques devenaient obligatoires, même dans l'espace public. Le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, a indiqué jeudi que ce n'était pas prévu, à part dans les transports en commun. Mais plusieurs maires de grandes villes de France ont annoncé vouloir imposer le port du fameux masque dans la rue très passantes et commerçantes.
C'est le souhait de Gérard Collomb : systématiser le port du masque dans la rue. Sur la presqu'île très commerçante, ou sur les berges du Rhône, c'est nécessaire selon le maire de Lyon.
“Plus on généralisera le masque, et moins la maladie se développera. On ne peut peut-être pas prendre une mesure sur toute la ville, mais en tout cas dans tous les lieux où il y avoir une affluence importante, il faut pouvoir le faire”, explique le maire.
Mais porter un masque dans la rue, la mesure divise les Lyonnais. “Si on veut endiguer cette épidémie le plus vite possible et sauver des vies, je trouve ça très bien”, affirme un habitant. “Dans la rue, je pense qu’on ne se parle pas, on respecte les distances, donc je ne vois pas trop l’intérêt”, indique une autre.
"Limiter les manipulations de masque"
Pour le docteur Marcel Garrigou-Granchamp, membre de l'union régionale des médecins libéraux, il faut une cohérence avec le port du masque dans les transports en commun.
“Avec la rapidité des gestes, on va le toucher, on va contaminer ses mains. Ensuite les mains, on les pose sur des objets, on attrape sur des barres des poignets. Le mieux c’est de mettre le masque en sortant et de l’enlever en rentrant pour éviter les manipulations de masques qui nuisent au rôle de ce port de masque”, explique-t-il.
À Lyon, 550.000 masques doivent être distribués gratuitement dans des gymnases dès le 11 mai.