PMA: la conception d'un enfant sans père "pas sans risques" pour son "développement psychologique" selon l'Académie de médecine

Dans un rapport rendu public samedi, l'Académie nationale de médecine estime que "la conception délibérée d'un enfant privé de père" n'est "pas sans risques" pour son "développement psychologique" et son "épanouissement".
L'Académie affirme que son objet n'est certes pas de "donner un avis" sur une "mesure sociétale", mais "estime de son devoir de soulever un certain nombre de réserves liées à de possibles conséquences médicales".
Tenir compte du droit de tout enfant à avoir un père et une mère dans la mesure du possible?
Cela veut-il dire que l'académie de médecine défend la nécessité pour un enfant d'avoir un père et une mère ? L'Académie émet effectivement plusieurs réserves sur de possibles conséquences médicales de cette ouverture de la PMA à toutes les femmes.
L'Académie de médecine ajoute également que la figure du père reste fondatrice pour la personnalité de l'enfant. Le dernier argument principal étant que si l'académie reconnait la légitimité du désir de maternité chez toute femme, elle juge qu'il faut aussi tenir compte du droit de tout enfant à avoir un père et une mère dans la mesure du possible.
"On est des familles qui sont légitimes, comme les autres"
L'Académie de médecine estime qu'il est de son devoir de soulever d'éventuels problèmes médicaux liés à cette mesure.
Isabelle Laurens, coprésidente de l'association Mam'ensolo, mère d'une petite fille par PMA n'est pas de cet avis. Elle l'assure: sa fille est en très bonne santé psychologique. "On est des familles qui sont légitimes, comme les autres, les enfants vont bien, ma fille est très sportive elle a beaucoup d'amis..."
Le projet de loi de bioéthique sera débattu à partir de mardi à l'Assemblée, promettant des débats intenses sur l'extension de la PMA à toutes les femmes.