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Poudre "Sniffy": "Une grossière opération de marketing qu’il faut tout de suite bloquer"

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Sur RMC ce lundi, le Dr Amine Benyamina, psychiatre-addictologue et président de la Fédération française d'addictologie, appelle à interdire le plus rapidement possible la poudre "Sniffy" en vente libre sur internet ainsi que dans certains bureaux de tabac.

Une poudre blanche à sniffer, avec une paille. Des spécialistes appellent à l’interdiction rapide de la vente du produit "Sniffy", disponible sur internet et dans certains bureaux de tabac. "Ce sont des produits dits énergisants, dont on connait le caractère marketing et l’efficacité très relative, explique sur RMC le Dr Amine Benyamina, psychiatre-addictologue et président de la Fédération française d'addictologie. Mais ce n’est pas la question, car on peut en trouver dans le commerce de manière classique. Là, le problème, c’est que la présentation de ce produit invite totalement à effacer la symbolique autour de la cocaïne. Il y a de la poudre à sniffer avec une paille. L’intention de confusionner les esprits, et de donner le sentiment de consommer quelque chose d’interdit avec un contenu qui ne l’est pas, est manifeste ;"

"C’est une grossière opération de marketing qu’il faut tout de suite bloquer, parce que ça peut donner des idées et inciter des plus jeunes à faire comme les grands, à transgresser. Il y a quelque chose d’absolument inique, insupportable, qu’il est utile d’arrêter par tous les moyens possibles", ajoute le psychiatre-addictologue. Mais le gouvernement, qui peine à faire interdire notamment les puffs aux adolescents, a-t-il les moyens de rapidement faire disparaître ce produit? "Ce n’est pas parce que c’est difficile qu’il faut renoncer, souligne le Dr Amine Benyamina. Le principe de l’interdiction doit arriver, c’est extrêmement important. Il faut envoyer le signal que ce n’est pas un produit inoffensif."

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Le gouvernement va "regarder ça très vite"

Au-delà de la ressemblance avec la cocaïne, quels risques cette poudre "Sniffy" peut-elle faire courir? "Il y a de la taurine, de la caféine, qui sont présentés comme donnant a priori du peps, de l’énergie, mais ça peut donner des palpitations, explique le président de la Fédération française d'addictologie. Et comme ce sont des produits qui ne sont pas passés au crible comme des médicaments, tout est possible. Moi, je suis très inquiet quand j’entends l’industriel dire de ne pas dépasser la dose. Ça n’a aucun sens. Qui va respecter ça? Ce ne sont pas des pharmacies qui le vendent. Vous trouvez ça chez des buralistes qui ne sont pas des agents de santé publique."

Sur RMC-BFMTV, ce lundi, la ministre de la Santé Catherine Vautrin s’est engagée à lancer le processus d’interdiction rapidement. "C’est extrêmement dangereux et à éviter absolument pour tous les jeunes, a-t-elle souligné. L’objectif, c’est de regarder ça très vite. Tout ce qui peut détruire les jeunes, et les Français en général, pose évidemment problème et doit être interdit."

LP