RMC
Santé

Pourquoi les parkings sont-ils payants dans les hôpitaux?

placeholder video
Le ministre de la Santé Yannick Neuder a promis mercredi 12 février devant l'Assemblée nationale d'intervenir pour que les hôpitaux limitent dans certaines conditions leurs frais de parking, un sujet de crispation récurrent à travers la France.

Le ministre de la Santé promet d'intervenir pour que les hôpitaux limitent dans certaines conditions leurs frais de parking. Un sujet de crispation récurrent à travers la France.

Yannick Neuder demandera, “lors de la prochaine conférence des directeurs généraux de CHU, que dans certaines conditions, sur des maladies longues, il y ait une prise en charge de cette nécessité d'avoir les proches au chevet des patients”, a-t-il indiqué mercredi devant l'Assemblée nationale. Le ministre de la Santé répondait à une question du député PS de Meurthe-et-Moselle, Stéphane Hablot, sur le "scandale des stationnements payants dans les hôpitaux".

Pas de "réglementations spécifiques"

Les concessions de parking hospitaliers à des opérateurs privés se sont multipliées depuis plus d'une décennie, alors que les hôpitaux sous forte contrainte financière cherchent à concentrer leurs investissements sur leurs activités de soins.

Mais alors, pourquoi est-ce que ces parkings sont payants? Simplement parce qu'il n'y a pas "de règlementations spécifiques" sur cette question, explique le ministère de la Santé à RMC.

En clair, chaque hôpital est autonome, et peut donc décider de faire payer son parking via une entreprise privée. Les hôpitaux qui l'ont mis en place avancent plusieurs raisons: éviter le stationnement abusif ou encore déléguer l'entretien des parkings.

Ainsi, depuis les années 2010, on peut se retrouver à payer des dizaines d'euros pour stationner à l'hôpital. Jusqu'à 30 euros les trois heures, par exemple, au CHU de Nancy. Une situation que le ministre de la Santé espère donc voir évoluer pour les patients en maladie longue et leurs proches. Yannick Neuder évoquera le sujet avec les directeurs de CHU lors d'une conférence début mars.

Solène Leroux