RMC
Santé

Pourquoi les publicités pour les lunettes de vue et les audioprothèses pourraient disparaître

placeholder video
Les publicités pour les lunettes de vue et les audioprothèses sont dans le viseur de l'Assurance maladie. Selon elle, ces publicités encouragent à la surconsommation. Un rapport sera remis aux pouvoirs publics ce vendredi. Mais le sujet divise.

Est-ce bientôt la fin des publicités pour les lunettes de vue et les audioprothèses ? C'est l'une des pistes avancées par l'Assurance maladie pour lutter contre leur surconsommation et faire des économies sur les dépenses de santé.

Une proposition issue d'un rapport qui sera transmis aujourd'hui aux pouvoirs publics. En matière de publicité sur les lunettes, Lilou connaît bien la rengaine. “Deux achetés, un offert, le deuxième à un euro…”, énumère-t-elle.

Des offres alléchantes qui laissent cette chargée de communication assez indifférente. “C’est peut-être une question de style pour avoir une deuxième paire de lunettes, mais est-ce que c’est vraiment utile. Je ne pense pas et c’est vrai qu’on en parle pas mal”, indique-t-elle.

Pour le secteur, c’est avant tout une manière d’attirer les clients. Mais attention de ne pas trop en faire selon Nunziata. “Ça peut aider les gens sur leur choix. Mais il ne faut pas qu’on nous matraque”, confie-t-elle.

Une surconsommation médicale?

Anne-Laure, elle, en est convaincue: que ce soit pour des montures offertes ou des audioprothèses moins chères, tout le monde paiera la facture. “C’est la collectivité puisque plus on va dépenser en mutuelle plus, plus elles augmentent et ainsi de suite”, appuie-t-elle.

Pour le syndicat national des ophtalmologistes de France, ces publicités provoquent une surconsommation médicale.

“On a un taux de renouvellement aujourd’hui en France qui est l’un des plus élevés au monde. Ces publicités coûtent extrêmement cher aux enseignes puisque ce sont essentiellement les enseignes qui font de la publicité. Et bien évidemment, les patients les retrouvent dans le prix de leurs équipements”, pointe Vincent Dedes, le président.

Pour certains syndicats de l’optique, interdire la publicité ne servirait à rien. Le marché sera toujours boosté par le vieillissement de la population.

Martin Juret et Vincent Chevalier avec Guillaume Descours