Purificateurs d'air, capteurs de Co2... Les enseignants plaident pour un meilleur protocole sanitaire dans les écoles à une semaine de la rentrée

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Après 3 semaines de fermeture, les crèches et les écoles primaires rouvriront lundi prochain le 26 avril. Collèges et lycées, eux, devraient rouvrir le 3 mai après une semaine de cours à distance. En prévision de cette rentrée, des syndicats de l’enseignement national appellent dans une pétition le gouvernement à "agir rapidement" et demandent des garanties pour assurer de bonnes conditions sanitaires dans les classes. Parmi ces réclamations, l’installation de capteurs de Co2 dans les locaux. Ces petits boîtiers permettent d’indiquer la concentration en gaz carbonique (en Co2) dans l’air et ainsi alerter les professeurs lorsqu’une pièce doit être aérée.
Directrice d’établissement en Seine-Saint-Denis, Marie-Hélène Plard regrette qu’à une semaine de la rentrée, aucune école du département ne soit équipée de capteur de Co2: "Cela représente un coup extrêmement important pour les communes. L’Etat n’a mis aucune aide sur la table pour avoir ces outils qui semblent assez essentiels. On n’est pas tous égaux face à cette pandémie".
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Des appareils pour réduire les particules qui restent en suspension dans l’air
Preuve en est à Mornans, en région Rhône-Alpes où dès le début d’année, ce sont carrément des purificateurs d’air qui ont été installés. Sept au total pour un coût de 10.000 euros: "Acheter un purificateur d’air c’est onéreux, il faut le porter pour une petite collectivité comme la nôtre. Nous on a considéré qu’il nous fallait faire cette dépense", plaide Renaud Pfeffer, le maire de la commune.
Ces appareils permettraient de réduire voir de faire disparaitre les particules qui restent en suspension dans l’air. Un vecteur de contamination du Covid-19 négligé selon Hélène Rossinot, médecin spécialiste de santé publique : "On se bat depuis des mois pour que ce mode de contamination, qui est le plus important avec les gouttelettes, soit reconnu et intégré au protocole. Ce n’est pas normal qu’aussi longtemps après on en soit encore là". Elle considère que la France, comparée à certains pays comme l’Allemagne ou la Finlande, est très en retard sur la question de la qualité de l’air.
Pour l'instant, l'Éducation nationale invite de son côté à ouvrir tout simplement les fenêtres et recommande les capteurs dans les cantines seulement.
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