RMC

Quarantaine sur le sol britannique: "On estime que l’on va perdre environ 30 millions d’euros", s'inquiète le DG du port de Calais

Depuis ce samedi 5 heures, tout voyageur partant de France souhaitant rejoindre la Grande-Bretagne se verra imposer une quarantaine de 14 jours. L'inquiétude est donc grande à Calais où le port risque d'être déserté par les touristes.

C’est l’une des nombreuses et fâcheuses mais nécessaires conséquences de la remonté du Covid-19 : Chaque personne voulant rejoindre la Grande-Bretagne devra être mis en quarantaine pendant 14 jours sur le sol britannique. Une obligation alors qu’outre-manche plus de 1000 nouveaux cas sont testés positifs chaque jour et que la France connaît le même rebond avec plus de 2000 personnes atteintes.

Gare, aéroports et port pris d'assaut dans la précipitation

Alors, ce vendredi a laissé place à la cohue dans tous les points de départs vers la Grande-Bretagne. La Gare du Nord, les aéroports mais aussi le port de Calais ont été pris d’assaut par les voyageurs, pressés d’éviter cette quarantaine officiellement mise en place ce samedi matin.

C’est une vraie mauvaise nouvelle pour Jean Marc Puissesseau, directeur général du port de Calais qui évoque ni plus ni moins une catastrophe économique.

"On repart sur les mêmes conditions draconiennes de contrôle"

"Je crains qu’il n’y ait plus personne, dit-il, résigné. Le flux d’Anglais vers le port sera sans doute nul. Et puis, quand ceux qui devaient revenir seront revenus et si la 'quatorzaine' est maintenue, il n’y aura plus de trafics de passagers. Il ne restera plus que le fret puisque les chauffeurs routiers ne sont pas soumis à ces règles de 'quatorzaine'".

"On repart sur les mêmes conditions draconiennes de contrôle des flux, s’alarme-t-il. Ça va donc être une perte de chiffres d’affaire très importante pour nous. Cette année, on estime que l’on va perdre environ 30 millions d’euros".

La France a quant à elle averti que la décision britannique entraînerait "une mesure de réciprocité", affectant potentiellement les résidents en France actuellement sur le sol britannique.

Maxime Trouleau