"Que le gouvernement donne une date même si elle est lointaine": sur RMC, Sébastien Bazin, le PDG des hôtels Accor lance un appel aux autorités

Le groupe français hôtelier Accor a perdu près de 2 milliards d'euros et a licencié 1880 personnes en raison de la pandémie de Covid-19.

L’hôtellerie paye un lourd tribut. Un an après le début de l’épidémie, le groupe hôtelier français Accor, qui regroupe les hôtels Ibis, Pullman, Sofitel ou encore Mercure et Novotel, affiche une perte de 2 milliards d’euros et a déjà dû supprimer 1880 postes. La direction espère un rebond progressif en 2021 même si la campagne de vaccination patine :

"Un an après, j’ai un vrai sentiment grâce aux vaccins (…) On aura un bon printemps et un été de dingue", assure ce mardi matin sur RMC le PDG du groupe Accord Sébastien Bazin. "J’ai de l’espoir et de l’optimisme. Il y a de bonnes chances qu’on puisse rouvrir. Il faut qu’on regagne ce sentiment de liberté et d’oxygène, on ne peut pas continuer très longtemps comme ça", ajoute-t-il, appelant le gouvernement à donner une date.

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"Réservez, vous serez remboursés à 100% tant que l’incertitude Covid-19 existe"

"Projetons-nous : j’ai besoin d’espoir, que le gouvernement, comme l'a fait Boris Johnson donne une date même si elle est lointaine en disant: 'à cette date, nous pouvons dire aux Français qu'il est assez probable que tout ça va rouvrir (...) On en peut plus de ne pas travailler, d’être dans l’incertitude, d’être sans projections. On n’a pas vu nos salariés depuis 12 mois. On masque la réalité par des subventions, des aides, la réalité est beaucoup plus fragile que ce que les gens pensent".

Pourtant, Sébastien Bazin assure que le groupe tiendra: "On a de la chance on est assez gros, diversifié et dans plein de pays : Accor tiendra pendant 2 ans encore si nécessaire", assure-t-il avant d'appeler à réserver: "Réservez, venez remplir les hôtels, vous serez remboursés à 100% tant que l’incertitude Covid-19 existe, en France ou à l'étranger". 

Guillaume Dussourt