Rentrée scolaire: "On a de fortes inquiétudes", s'alarme un syndicat de professeurs
C’est une des grandes questions de ce mois d’août. Comment va se passer la rentrée des classes dans 15 jours, en pleine épidémie ? Plus de 12 millions d’élèves doivent retrouver le chemin de l’école alors que virus connait un rebond et que les jeunes semblent être davantage touchés que ce que l’on pensait il y a encore quelques semaines.
Frédérique Rolet, professeur de Lettres et secrétaire générale du SNES-FSU cache difficilement sa crainte. "Je comprends l’inquiétude des parents qui rejoint celle du personnel enseignant et de tous les autres personnels, explique-t-elle au micro d’RMC. On a eu un protocole allégé qui a été publiée en juillet mais depuis on voit que l’épidémie rependre de plus belle".
"J’ai envoyé une lettre au ministre afin que l’on ait une réunion d’urgence"
"On nous a dit aussi que les enfants n’étaient pas tellement contagieux, maintenant on nous explique que, les adolescents notamment, sont souvent asymptomatiques mais peuvent transmettre le virus quand il rentre par exemple dans leur famille", s'inquiète-t-elle.
Elle regrette pour l'instant le manque de ligne directive donnée par le gouvernement.
"On a de fortes inquiétudes. Nous, on a des élèves mais aussi des membres du personnel qui ont des pathologies qui les exposent particulièrement. Cette situation-là n’est pas traitée. Aujourd’hui, on nous dit de porter le masque un peu partout mais ce n’est pas un impératif dans le protocole de l’Éducation nationale".
"J’ai envoyé une lettre au ministre afin que l’on ait une réunion d’urgence pour faire un point sur l’évolution de l’épidémie et essayer de donner la formation et l’information sur toutes les mesures à appliquer afin d’assurer une rentrée dans de bonnes conditions", révèle Frédérique Rolet.
"On a l’impression qu’on est un peu en retard sur les mesures à prendre"
"Est-ce qu’on sera prêts ? lui demande-t-on. Je ne sais pas car si la rentrée est dans 15 jours, il y a une pré-rentrée pour certains enseignants mais aussi pleins d’autres personnels, répond-elle. On a l’impression qu’on est un peu en retard sur les mesures à prendre même si le ministère à prévu plusieurs scénarios pédagogiques avec des emplois du temps différents".
"On espère pouvoir faire une rentrée normale parce que certains élèves pâtissent de l’enseignement à distance. Il n’y a aussi pas de consignes sur le brassage des élèves, sur les lieux clos avec la cantine, les transports scolaires".
De nombreux doutes sont donc encore à lever. L'inquiétude est forte à deux semaines de la rentrée.