Rhume, sommeil... Attention aux dangers de l'automédication

DUPIN QUOTIDIEN - L'Institut national de la consommation tire la sonnette d'alarme sur les médicaments en vente libre en pharmacie et sur l'automédication.

Selon l'INC, des milliers de victimes sont à déplorer chaque année en raison d’un usage inapproprié ou d'effets indésirables liés à des médicaments en vente libre. Le magazine 60 Millions de consommateurs a donc étudié 132 produits qu'on prend tous régulièrement pour lutter contre un rhume ou des troubles du sommeil par exemple.

Résultat: seuls 10% seraient à privilégier. Pourquoi? Parce qu'en réalité la plupart de ces médicaments en vente libre sont parfois à l’origine de problèmes graves, voire mortels.

Par exemple la pseudoéphédrine qu'on retrouve dans quasiment tous les médicaments contre le rhume peut entraîner des problèmes cardiovasculaires. Et on découvre que même le paracétamol est la première cause de greffe hépatique d’origine médicamenteuse en France.

60 Millions s'attaque aussi aux compléments alimentaires

En particulier les produits à base d'extraits de pépins de pamplemousse qui n'ont pas fait la preuve de leur efficacité et qui peuvent entrer en interaction avec certains traitements contre le cancer.

Selon 60 Millions, 55% des compléments alimentaires seraient tout simplement à proscrire. Il y a aussi le problème des additifs. Par exemple le dioxyde de titane interdit dans l'alimentation car potentiellement cancérogène n'est toujours pas interdit dans les médicaments. Or une étude vient justement de montrer que cette molécule peut traverser le placenta et atteindre l'environnement du foetus pendant la grossesse.

L'institut national de la consommation réclame une nouvelle réglementation

Il demande en particulier la présence de notices claires et lisibles dans les boîtes de médicaments sans ordonnance parce que souvent les notices sont écrites en tout petit et on ne comprend rien. Idem pour les boites de compléments alimentaires. Avec des informations sur les effets secondaires des plantes par exemple...

Mais aussi la mention systématique et en caractères gras d’huiles essentielles et les risques associés à leur prise. 

Louis Amar