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Santé mentale: vers un séance gratuite et mensuelle chez le psy pour tous les Français?

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Les autorités sanitaires veulent permettre à chaque Français de voir un psychologue chaque mois et tout ce la gratuitement. Mais les praticiens craignent d ene pouvoir mettre en place ce système.

Et si tous les Français avaient accès à une séance de psy gratuite? Car il y a urgence alerte le ministère de la Santé. Selon une enquête sur l'accès aux soins, la santé mentale des Français est au plus mal. En 2023, 7,5% des Français auraient ainsi souffert de dépression.

Parmi ce pourcentage, ce sont en majorité les jeunes qui sont concernés. L’Université de Bordeaux, qui a elle aussi mené une étude sur le sujet, estime que 40% des étudiants présentent des syndromes dépressifs. Des publics qui n’ont pas forcément les moyens financiers de payer le prix d’une consultation non remboursée chez un psychologue dont le prix varie de 50 à 100 euros.

Santé mentale : une séance de psy gratuite pour tous les Français, pour ou contre ? - 10/12
Santé mentale : une séance de psy gratuite pour tous les Français, pour ou contre ? - 10/12
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Déjà en 2022, le gouvernement avait lancé le programme "Mon soutien psy". Mais pour suivre ce programme, il fallait être muni d’une prescription médicale. De plus, les séances gratuites n’étaient limitées qu’au nombre de 8 par an. Désormais ce sera une séance gratuite par mois, sans prescription. Les rendez-vous pourront se prendre directement sur le site de l’Assurance maladie, Ameli.fr, chez un psychologue agréé.

"Fausse bonne idée"

"C'est la fausse bonne idée par excellence", tacle ce mardi sur le plateau d'Estelle Midi le médecin Robert Sebbag. "La santé mentale est le parent pauvre de la santé publique en France. On est parmi les leaders en consommation d'anxiolytique et d'antidépresseurs", rappelle le praticien.

"D'abord, les psychologues ne peuvent pas prescrire a contrario des psychiatres. Et ensuite quelle est la formation des médecins qui orientent?", s'interroge Robert Sebbag sur RMC et RMC Story. "Il nous reste la béquille chimique alors que parfois, un dialogue c'est mieux. C'est la réalité que je vis à l'hôpital", poursuit le généraliste. "Fausse bonne idée, je ne suis pas sûr que ça réponde au malaise de la santé mentale".

"C'est une première grande et bonne étape", estime de son côté Younès, psychologue. "Le gros problème, c'est qu'il y a déjà entre 2 et 3 mois d'attente pour avoir un rendez-vous chez un psychologue. Je ne serai pas capable de recevoir ce public", déplore-t-il évoquant le souci de la rémunération des psychologues notamment ceux en libéral.

Guillaume Dussourt Journaliste BFMTV-RMC