Santé: "On est sous-payés", dénonce une infirmière sur RMC

Cathy Le Gac, infirmière à l’hôpital Beaujon à Clichy dans les Hauts-de-Seine, était l'invitée de RMC ce mardi matin à l'occasion de l'annonce du nouveau plan santé du gouvernement.

Le plan santé que le président Emmanuel Macron va annoncer ce mardi sera accompagné d'un effort budgétaire d'environ 400 millions d'euros par an jusqu'en 2022 afin de financer notamment une nouvelle répartition des soins entre médecine de ville et hôpital.

Urgences "engorgées", psychiatrie "en crise", étudiants en médecine "qui souffrent": après les diagnostics alarmants, l'exécutif va détailler une réforme baptisée "Ma santé 2022: un engagement collectif".

"On oublie notre rôle majeur qui est la relation, le dialogue que l'on a avec les patients"

Les infirmières et aides-soignants estiment également que leur secteur ne se porte pas au mieux à cause de divers soucis. Cathy Le Gac, infirmière à l’hôpital Beaujon à Clichy dans les Hauts-de-Seine, était l'invitée de RMC ce mardi matin. 

Ce n'est pas la première tentative de réforme du système qu'elle voit, et semble ainsi peu optimiste quant à une amélioration des conditions de travail dans les hôpitaux: "Chaque ministre a son plan à nous proposer. (...) Il faut embaucher car on est débordés, mais il faut également du nouveau matériel. On oublie notre rôle majeur qui est la relation, le dialogue que l'on a avec les patients."

"On est 26e de l'OCDE pour le salaire des infirmières"

Dans son viseur la tarification à l'activité qui asphyxie les hôpitaux. Ce système conduit les hôpitaux à traiter et tarifer de la même manière une opération, une appendicite par exemple, sans tenir compte des spécifications liées au patient, de la durée d'hospitalisation etc. Un système qui devrait être moins utilisé après cette réforme.

Dernière revendication de cette infirmière: les salaires. Ils sont si bas selon elle que les jeunes commencent à délaisser ce métier pourtant si important. 

"On est 26e de l'OCDE pour le salaire des infirmières. Toutes primes comprises on arrive en début de carrière à peine à 1600 euros net, sans les primes c'est moins de 1500. On est sous-payés. Et il y a un désamour du métier chez les jeunes car c'est trop dur."

J.A. avec Bourdin direct