Tout savoir sur l'élargissement de la prescription des médicaments anti-obésité

Après une décision de l'Agence nationale du médicament (ANSM), tout médecin pourra prescrire les médicaments GLP-1 pour traiter l'obésité à partir de lundi. Une décision importante selon Emmanuelle Lecorner-Sokol, présidente de la Fédération des endocrinologues-libéraux.

C'est une nouveauté dans la lutte contre l'obésité en France. À partir de lundi, tout médecin pourra prescrire les médicaments GLP-1 pour traiter l'obésité. En effet, depuis fin mai, l'Agence nationale du médicament (ANSM) envisageait d'élargir les conditions de prescription et de délivrance de ces produits. "Cette mesure vise à faciliter un accès plus équitable à ces traitements, disponibles uniquement sur ordonnance", explique l'instance dans un communiqué. Auparavant, la prescription était uniquement réservée à des specialistes.

Anaïs Matin du 22 juin - 7h/8h

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Un traitement lourd

"C'était une annonce attendue, explique Emmanuelle Lecorner-Sokol, présidente de la Fédération des endocrinologues libéraux au micro d'Anaïs Matin. L'ANSM avait restreint l'utilisation de ces médicaments pour éviter les ruptures de stock et les mésusages." Car ces produits ne sont pas des produits de première intention. Ils doivent être prescrits uniquement "en cas d'échec de la prise en charge nutritionnelle, et en association à un régime hypocalorique et à une activité physique", rappelle l'agence dans son communiqué.

Maintenant, les médecins généralistes devront faire preuve de prudence et suivre les recommandations de la Haute Autorité de santé. "Il faut que les médecins puissent bien accompagner les patients, poursuit Emmanuelle Lecorner-Soko sur RMC. Ces médicaments sont une véritable avancée, ils permettent de réduire la glycémie, faire la vidange de l'estomac et agir sur les centres de l'appétit. Mais ils ne doivent pas être utilisé seul! Il faut que les patients puissent entrer dans des parcours avec une prise en charge diététique, physique et éventuellement psychologique." Mal utilisés, les GLP-1 peuvent déclencher des effets secondaires comme de la nausée, des vomissements ou des troubles du transit.

Un coût très important

Néanmoins, ces traitements, administrés par injection hebdomadaire, restent très coûteux et ne sont pas remboursés par l'Assurance maladie. "Cela coûte plusieurs centaines d'euros par mois. Il y a actuellement de nombreuses négociations pour que les personnes les plus sévèremment atteintes puissent bénéficier d'une prise en charge de ces médicaments."

L'obésité touche 8 millions de Français et peut occasionner de nombreux problèmes de santé.

Tao Chardel