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Toux, nez qui coule, fatigue importante et fièvre: comment va Emmanuel Macron, positif au Covid-19?

Le président, qui est apparu fatigué lors d'un discours de 25 minutes prononcé en fin de journée, a également de la fièvre.

Emmanuel Macron a été testé positif jeudi au Covid-19, poussant une kyrielle de dirigeants européens et français à s'isoler, et le chef de l'Etat, qui a de la fièvre et une "fatigue importante", a néanmoins participé à deux visioconférences. 

"Il a des symptômes réels, toux et fatigue importantes", a rapporté Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement, précisant que le président était "suivi par un médecin du service de santé des armées". Le président, qui est apparu fatigué lors d'un discours de 25 minutes prononcé en fin de journée, a également de la fièvre, a ajouté l'Elysée.

Il "aurait été contaminé lors du sommet européen de Bruxelles jeudi et vendredi" derniers, a affirmé une source proche de l'exécutif. Le président avait passé vingt heures non stop avec les dirigeants des 27, dont une nuit de négociation. 

Le chef de l'Etat a commencé à ressentir des symptômes dans la nuit de mercredi à jeudi et été testé positif jeudi matin. Il "s'isolera pendant 7 jours" mais "continuera de travailler et d'assurer ses activités à distance", a annoncé la présidence.

"Piqûre de rappel"

Jeudi soir, il a quitté l'Elysée pour se rendre à la résidence officielle de La Lanterne, à Versailles, "où il pourra à la fois s'isoler et continuer à travailler", mais sans son épouse Brigitte Macron, qui a été testée négative et est restée à l'Elysée. "Un dîner de travail" à Bruxelles "avait été organisé dans une grande pièce espacée. Malheureusement, on n'est pas à l'abri d'une contamination", a observé sur France 5 le ministre de la Santé Olivier Véran.

La contamination d'Emmanuel Macron, dont l'annonce a fait le tour du monde en quelques minutes à peine, sonne d'ailleurs comme une "piqûre de rappel" contre le relâchement à l'approche des fêtes de fin d'année. 

"Attention, le virus continue à circuler de façon relativement importante, donc attention" pour les fêtes, a mis en garde le professeur Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique, sur RMC. "Il faut tout faire pour qu'il n'y ait pas une troisième vague (...) On peut l'éviter en partie, la casser en partie", a-t-il ajouté en appelant à bien appliquer les gestes barrières. 

Avant lui, de nombreux chefs d'Etat et de gouvernement ont contracté la maladie, dont l'Américain Donald Trump et le Britannique Boris Johnson. La maladie du président français intervient alors que l'épidémie, qui repart dans plusieurs pays d'Europe, est difficilement contenue en France où jeudi ont été répertoriés plus de 18.000 nouveaux cas, une évolution "préoccupante", selon les autorités de santé.

La rédaction de RMC (avec AFP)