"Un pas ambitieux franchi, mais...": une taxe pollueur-payeur pour les industriels qui rejettent des PFAS

Les députés ont définitivement adopté jeudi à l'Assemblée nationale une proposition de loi pour protéger la population des "polluants éternels". Ces PFAS présents dans les textiles, les cosmétiques ou encore les pesticides...
Ils sont partout et dangereux pour la santé... Et la fabrication, importation et vente de tout produit en contenant seront interdites dès l'année prochaine, à partir du 1er mars 2026. Autre mesure phare du texte, une taxe pollueur-payeur. Pour la première fois, les industriels qui rejettent ces polluants dans l'environnement vont être taxés.
Dans le viseur, les plus gros pollueurs. Usines de produits phytosanitaires, de pesticides, géants de l'agrochimie… Quelques dizaines de sites industriels épinglés et qui vont désormais devoir payer 100 euros de taxe pour 100 grammes de PFAS rejetés.
“Évidemment, ce n’est sans doute pas assez fort, mais c’est un pas ambitieux qui a été franchi avec cette loi”, se réjouit François Veillerette, porte-parole de l'association Générations Futures...
Des combines d'industriels à prévoir?
Seul bémol, cette taxe n'est calculée qu'en fonction des rejets dans l’eau.
“S’il y a un moyen de ne pas payer une taxe, on peut imaginer que les industriels vont trouver la combine en trouvant un procédé technique qui permette de faire un rejet atmosphérique, c’est évident”, pointe-t-il.
Une taxe qui pourrait tout de même, au total, rapporter 10 millions d'euros par an se console-t-il. Une enveloppe qui ira directement dans les caisses des communes pour les aider à dépolluer leur eau.