"Un peu une double peine": épileptique, en ALD, elle perd des indemnités sur des arrêts de travail

RMC s’engage au côté de Victoria, qui souffre d’épilepsie depuis sa naissance. Elle rencontre également des problèmes administratifs avec l’Assurance maladie, ce qui lui complique encore plus la vie.

Victoria, une jeune femme de 28 ans, souffre d’épilepsie depuis sa naissance. Une malformation cérébrale inopérable. Elle suit un traitement à vie, mais il ne règle pas tout. Victoria fait des crises de convulsions plusieurs fois par an, très douloureuses.

“Je n'ai aucun souvenir de ce qu’il m'arrive, je m’évanouis et généralement, je suis hospitalisée. Dès que je sors de l’hôpital, on me propose d’être en arrêt pour pouvoir me reposer. J’ai tellement de problèmes administratifs que, du coup, je m’oblige à ne pas être en arrêt”.

Les problèmes administratifs dont elle parle concernent l’Assurance Maladie. Son épilepsie sévère est reconnue en affection longue durée (ALD). Pourtant, à chaque fois que Victoria est hospitalisée ou en arrêt de travail, elle perd trois jours d’indemnités.

“Normalement, si je suis en arrêt une première fois, j’ai trois jours de carence qui s’appliquent. Ensuite, pendant trois ans, toute hospitalisation ou arrêt de travail, lié à mon ALD, je n’ai plus de jours de carence. Donc, je ne perçois pas ce que je devrais percevoir. C’est un peu une double peine”, conclut Victoria.

Le virement est parti

La jeune femme est autonome. Elle vit seule en Seine-Saint-Denis, avec un petit boîtier d’urgence pour appeler ses proches en cas de crise. Reconnue travailleuse handicapée, elle est hôtesse d’accueil à mi-temps. Elle touche 1.080 euros par mois puis 560 euros d’allocations, et elle compte le moindre centime. Aujourd’hui, il lui manque 130 euros d’indemnités pour un arrêt de travail en janvier et août dernier.

“RMC s’engage avec vous” a contacté l’Assurance maladie. Aucune information à nous communiquer sur les raisons de ces aléas administratifs. Mais “le dossier de l’assurée a été régularisé”, nous dit-on. Un virement de 130 euros est parti sur le compte de Victoria ce mercredi, avec la certitude qu’elle sera tranquille à l’avenir. Victoria est soulagée.

Amélie Rosique, Solène Leroux et Guillemette Franquet