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"Un retour en arrière": des Ehpad du Finistère interdisent de nouveau les visites

En Bretagne, le nombre de cas est en augmentation. 10 EHPAD du Finistère sont touchés par le virus. Certaines directions ont donc décidé d'interdire les visites.

Le virus s’est infiltré dans 10 Ehpad du Finistère selon les autorités de santé locales. Pour éviter une flambée des cas dans ce département déjà très touché, ces établissements ont fermé leurs portes aux visiteurs. D’autres maisons de retraite pour l'instant épargnées ont pris la même décision par mesure de précaution.

Dans le département 3,1% des tests sont positifs, un résultat plus élevé que partout ailleurs en Bretagne et que la moyenne nationale, mais qui reste sous le seuil d’alerte a 5%.

Dans les Ehpad des Abers dans le Nord du Finistère, un cas confirmé est apparu pour la première fois jeudi soir à Landeda. La direction a décidé d’interdire les visites dans tous les Ehpad du groupe comme à celui de Lannilis.

"C'est toujours difficile pour eux de ne pas avoir leurs proches"

Marie-Thérèse, 94 ans, se sent bien dans sa chambre mais elle aimerait voir ses proches autrement qu’en photos. "Mes petites filles m'ont téléphoné la veille pour me dire qu'elles ne pouvaient pas venir me voir...", se désole-t-elle.

Chambre après chambre Pauline, l’animatrice, vient maintenir le lien avec l’extérieur pour tenter de palier à cette mesure restrictive.

"On propose des temps dédiés pour appeler les familles, pour programmer des rendez-vous en visio, pour envoyer des messages, des photos... C'est toujours difficile pour eux de ne pas avoir leurs proches. On essaye de maintenir aussi le lien social à l'intérieur de la résidence."

"Comme dans la région il y a une explosion des cas c'est une mesure de précaution"

Après un cas confirmé dans l’un de ses trois Ehpad, la directrice de l’établissement, Claire Hugues, avec le docteur Nicolas Gallay ont décidé de les fermer, tous, les visiteurs retiraient parfois leur masque.

"C'est une petite minorité, mais malheureusement cette petite minorité peut engendrer un cas qui aurait une répercussion pour l'ensemble de la résidence.
"On a beaucoup de cas contact, beaucoup de prélèvements en cours et comme dans la région il y a une explosion des cas c'est une mesure de précaution. Un retour en arrière, oui", concède Claire Hughes.

Dans l’autre Ehpad, où il y a eu contamination, les résidents sont eux confinés en chambre pour une semaine. Les visites reprendront lundi si la situation se stabilise, avec un protocole plus strict dans une salle dédiée avec distance et plexiglas.

Mahauld Becker-Granier et Nicolas Traino (avec J.A.)