Variants du Covid-19: pourquoi le gouvernement applique-t-il deux stratégies différentes à Metz et Dunkerque?

Face au rebond de l'épidémie, les autorités n'ont pas voulu prendre de mesures dans les écoles en Moselle, mais ont choisi de renforcer les dépistages et la vaccination. À l'inverse, à Dunkerque, les autorités appliquent une autre stratégie: des aménagements dans les établissements scolaires de l'agglomération pour limiter les brassages et la propagation du Covid-19, sont mis en place.
Alors pourquoi ces deux stratégies différentes? Tout simplement car les situations sont elles aussi différentes assure le gouvernement. En Moselle, la priorité est de limiter la propagation des variants sud-africains et brésiliens. Des variants qui pourraient entraîner des formes graves chez les jeunes adultes et dont il faut casser les chaînes de contamination. Le traçage a donc été renforcé, la période d'isolement augmenté à dix jours et la campagne de vaccination bientôt aménagée.
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Port du masque obligatoire dans tout Dunkerque
À Dunkerque, c'est un autre variant, le britannique et sa contagiosité jugée plus forte que les autres, qui inquiète. L'incidence est dans cette agglomération supérieure à la Moselle, plus de 500 cas pour 100.000 habitants.
"Le préfet a donc décidé d'imposer le port du masque dans le secteur et de limiter les brassages dans les établissements scolaires pour éviter une forte augmentation des cas et l'engorgement des hôpitaux", explique le ministère de la santé.
En attendant, en Moselle comme dans le Nord, les autorités déplorent l'inaction de l'Etat et attendent des mesures plus fortes. Les habitants, eux, auraient aimé choisir de pouvoir scolariser ou non leurs enfants.
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