Vers le masque obligatoire dans les entreprises: "Tout le monde sera en capacité de le comprendre", estime Thibault Lanxade

Jean Castex, Premier ministre, demande aux préfets d’étendre l’obligation du port du masque à l’extérieur. Il est aussi favorable au port du masque en entreprise. Certaines entreprises ont déjà adopté cette nouvelle règle.

Le masque se généralise ces dernières semaines, lieux publics clos, certains endroits en extérieur. Mais quand est-il des entreprises ? Le Premier ministre a indiqué mardi avoir demandé aux ministres du Travail et de l'Économie "de voir comment on peut au maximum généraliser sur le lieu de travail le port du masque". Pour le moment, ce sont les sociétés qui décident de cette obligation ou non. 

Dans cette entreprise de vente de matériel de sonorisation, le port du masque est obligatoire depuis le 17 mars. Les employés, masqués d’un tissu estampillé du logo de la société s’en accommodent. Yohan est téléconseiller. 

“Il y a des efforts d’articulation à faire. Par moments, il suffit que la qualité du signal téléphonique ne soit pas super pour qu’on est besoin de se répéter. Mais bon à nous de faire l’effort de diction nécessaire”, assure-t-il. 

Un effort nécessaire

Une obligation, cependant raisonnable. Emeric Leloutre est responsable commercial. “Seuls certains métiers, où les personnes vont passer leur temps de travail en face de leur ordinateur, ces personnes-là sont autorisés à enlever le masque. En revanche, quand elles vont se déplacer elles sont obligés à porter le masque”, indique-t-il. 

Alors serons-nous tous bientôt masqué au boulot. Pour l’instant la décision des directions, mais si le Premier ministre le généralise, les entreprises sont prête selon Thibault Lanxade ancien responsable du MEDEF. 

“Si c’est le prix à payer pour ne pas retourner à un confinement qui était dramatique pour notre économie, je pense que tout le monde sera en capacité de le comprendre et de faire en sorte que son voisin puisse être protégé”, explique-t-il. 

Et ce sont les ministre de l'Économie et du travail qui devront discuter, dans les semaines à venir, de cette mesure avec les partenaires sociaux.

Bettina de Guglielmo avec Guillaume Descours