Sécheresse: plusieurs départements renforcent leurs restrictions d'eau

La canicule persiste encore ce week-end. Ce vendredi 15 août, 70 départements sont en vigilance orange canicule par Météo-France. Mais la chaleur n'est pas la seule inquiétude à avoir. Depuis le début de l'été, les alertes sécheresse se multiplient sur tout le territoire. Des niveaux d'alertes qui ont des conséquences au quotidien sur l'usage de l'eau.
D'autant plus quand une commune est considérée en "crise sécheresse". C'est le cas notamment pour la Haute-Vienne, les Pyrénées-Atlantiques, la Gironde ou encore une partie des Bouches-du-Rhône, qui sont donc soumis à des restrictions d'eau. Jeudi 14 août, 39 départements étaient en crise, le niveau le plus élevé, tandis que 19 autres étaient placés en alerte renforcée.
"C'est très sec"
Outre les Pyrénées-Orientales, frappées par une sécheresse historique depuis plusieurs années, des zones du Loiret, de l’Indre, des Ardennes ou de l’Ain sont actuellement aussi en crise ou en alerte renforcée.
RMC l'a constaté à Gémenos, commune des Bouches-du-Rhône qui est passée en crise sécheresse la semaine dernière. Dans sa commune, cette habitante constate le manque d'eau à chaque coin de rue: "C'est très sec, il n'y a pas d'eau, certaines fontaines sont coupées, notamment celle à côté de moi, c'est triste".
Ici, les habitants n'ont plus le droit d'arroser leur jardin, remplir leur piscine ou encore nettoyer leurs voitures chez eux. Des mesures que Julie respecte en toute saison.
"De toute façon la sécheresse, on la connait aussi en hiver", souffle une habitante de Géménos, dans les Bouches-du-Rhône
Elle a même pensé son extérieur pour dépenser le moins d'eau possible: "Un jardin limité, des plantes qui demandent pas beaucoup d'arrosage, pas de piscine, et on met des récupérations d'eau de pluie".
"Pour dire attention"
Malgré le niveau de crise sécheresse déclenché par la préfecture, Serge Perottino, le président de la Sibam, qui assure la distribution d'eau potable dans 12 communes, se veut rassurant: "Dans l'état actuel, on n'a pas de problème pour desservir les populations en usage normal".
Ces alertes sont toutefois à prendre au sérieux pour l'hydrologue Laurie Caillouet: "Les alertes sécheresse c'est aussi pour dire attention. Elle développe: "Aujourd'hui, on atteint des niveaux bas, admettons que le mois prochain il ne pleuve pas, il faut quand même qu'on ait de l'eau. Si on continue de pomper comme on fait depuis trois semaines, le mois prochain s'il ne pleut pas, il n'y en aura plus". Et elle insiste, les mesures d'économies d'eau doivent avoir lieu toute l'année pour ne pas risquer de manquer l'été.