"Surveillance bienveillante": en quoi consiste l'application Voisins vigilants et solidaires ?

L'application Voisins vigilants et solidaires permet désormais à l'utilisateur d'être géolocalisé et de signaler peu important l'endroit n'importe quel évènement qui lui semble bon d'être partagé. Celle-ci est d'ailleurs utilisée par de nombreuses communes, permettant ainsi de faire le lien entre élus et administrés. Frédéric de Lanouvelle, directeur adjoint de l'entreprise, assure sur RMC que l'objectif n'est pas de "dénoncer ses voisins".

L'application Voisins vigilants et solidaires se dote d'une nouvelle focntionnalité, la géolocalisation. Celle-ci permet à son utilisate d’alerter la mairie et les forces de l’ordre s'il constate quelque chose d’anormal. Un réseau de voisins géré par une entreprise privée, créé en 2002 et qui regroupe aujourd’hui selon elle 4 millions de Français.

1000 communes sont également partenaires du dispositif et en font profitert gratuitement leurs administrés. Pour cela, ces communes paient en revanche à l’entreprise un nombre de SMS prédéfini qui seront envoyés via le réseau social.

« Voisins vigilants et solidaires » propose également aux particuliers ou aux mairies d’acheter une signalétique supposée « dissuasive » - panneaux ou autocollants, un œil noir sur fond jaune - censée informer les passants qu’ils ou elles se promènent dans un espace « vigilant ».

Waze des voisins vigilants : bonne ou mauvaise idée ? - 16/05

24:15

"Résultats extraordinaires", vante un élu

"Des résultats extraordinaires", a assuré ce jeudi Gérôme, maire adjoint de Pernes-les-Fontaines. L'élu a raconté dans Estelle Midi, sur RMC et RMC Story, que l'application avait permis notamment l'interpellation de quatre individus sur deux cambriolages, en l'espace de deux mois.

"J'ai souhaité mettre en place l'application pour avoir une surveillance bienveillante", a-t-il expliqué. L'élu souhaite cependant que les utilisateurs appellent toujours les forces de l'ordre en complément de leur signalement.

Dénoncé parce qu'il faisait du vélo pendant le Covid

Pour autant, l'application peut-elle provoquer des dérives, des comportements proches de la délation ou des suspicions racistes? "On a connu une dérive", reconnaît Gérôme. Thierry auditeur RMC, a raconté s'être fait dénoncer par des voisins pendant la crise sanitaire alors qu'il faisait du vélo. Résultat: amende de 135 €.

Messages racistes et homophobes supprimés

Le directeur général adjoint de Voisins vigilants et solidaires, Frédéric de Lanouvelle, a pourtant assuré que ce n'était pas l'objectif. "Elle permet d'être informé en temps réel s'il se passe un évènement lié à votre sécurité ou alerter s'il se passe quelque chose". "Il n'y a pas besoin de cette application pour dénoncer ses voisins", a-t-il souligné, citant notamment WhatsApp et Facebook.

Météo et écologie

Les signalements tronqués ou les messages racistes - homophobes - antisémites sont immédiatement supprimés par le servide de modération, a assuré également Frédéric de Lanouvelle, qui met aussi en avant des signalements liés à la météo ou à l'écologie, comme des décharges sauvages. "Ce n'est pas que sécuritaire", a-t-il plaidé. Les noms et plaques d'immatriculation ne peuvent pas être envoyés dans des signalements.

Selon lui, l'application prône le "Veillons les uns sur les autres" mais ne "remplace pas l'appel au 17-18".

RMC