A quoi va ressembler le nouveau TGV de la SNCF livré en 2024?
On est en 2024, vous êtes dans le TGV direction la mer. Vous regardez le paysage à travers des fenêtres immenses, vous étendez loin vos jambes sans toucher le siège de devant. Partout dans le train, vous captez le wi-fi, et des écrans vous donnent des informations en temps réel sur le parcours du train, sa vitesse, la température dans les wagons.
La climatisation justement ne souffle plus sous votre coude, ou perfidement dans votre cou quand vous essayer de dormir contre la fenêtre. La clim vient désormais du plafond, et elle n’est ni trop forte ni trop faible. Vous avez faim? Plus besoin de faire la queue au wagon bar, vous pourrez commander votre repas à distance.
Vous êtes à bord du TGV M, “le train du futur” comme l’appelle la SNCF qu’Alstom est en train de construire dans ses usines françaises et qui devrait débarquer sur le rail en 2024.
Des billets moins chers ?
Et malgré toutes ces améliorations, la SNCF prévoit des offres super low cost, grâce aux économies qu’elle va faire avec ce train. Car en interne, ils appelaient ce projet "le TGV 20/20", le train des 20% : il aura 20% de places en plus par rapport aux anciennes rames. Jusqu’à 740 passagers au lieu de 500, sans réduire leur place, (c’est les motrices, -les locomotives-, qui seront plus courtes). 20% aussi d’économie d’énergie, notamment grâce à l’énergie libérée quand il freine. Elle sera transformée en électricité et redirigée vers les caténaires.
Enfin, ce TGV M coûtera moins cher à l’achat à la SNCF. Sur une commande de 100 nouveaux trains à Alstom, la SNCF paie 2,5 milliards d’euros de moins que pour 100 TGV actuels.
Cherchez les conducteurs
Tout en travaillant sur le TGV M ces dernières années, la SNCF avançait sur le train autonome. Des TGV qui rentrent au dépôt tout seuls, beaucoup plus ponctuels, des trains qui savent s’ils doivent s’arrêter, freiner, accélérer grâce à plein des capteurs, de la communication par satellite, des algorithmes. Ces premiers trains sans conducteurs doivent rouler en 2023, un an avant le lancement sur les rails du TGV M.
Tout porte à croire qu’ils bénéficieront de cette technologie, mais pas sûr qu’ils l’utilisent tout de suite, parce que la SNCF travaille toujours sur un problème majeur : réduire au maximum les risques de piratage du train sans conducteur.