Accident qui a conduit au droit de retrait des cheminots: ce que contient le rapport de la SNCF
La SNCF vient de publier ce vendredi matin un rapport interne sur l'accident de TER du 16 octobre dernier dans les Ardennes. Cet incident avait entraîné une grosse pagaille le week-end dernier sur l'ensemble du réseau. Les conducteurs avaient exercé leur droit de retrait pour dénoncer le manque de sécurité.
La compagnie va donc prendre des mesures, même si la SNCF estime que les conditions de sécurité étaient suffisantes. Selon ce rapport, le passage à niveau a bien fonctionné, le conducteur du TER a bien réagi, et a respecté toutes les consignes de sécurité qui doivent s'appliquer en cas de choc.
Un contrôleur à bord ne fait pas de différence au niveau de la sécurité selon Guillaume Pepy
La cabine a résisté, mais les équipements d'alerte radio et lumineux sont devenus inopérants. C'est pour cette raison que le conducteur a dû sortir de sa cabine et utiliser d'autres moyens, comme allumer une torche à plusieurs km, pour prévenir les autres trains et éviter un deuxième accident.
Dans une interview accordée ce matin au groupe Ebra, Guillaume Pepy, le PDG de la SNCF, estime que la présence ou non d'un contrôleur à bord ne fait pas de différence au niveau de la sécurité. Fermant ainsi la porte aux cheminots, qui réclament des contrôleurs dans tous les trains. Mais la SNCF tire tout de même quelques leçons.
Le rapport préconise ainsi trois choses. Premièrement de renforcer les systèmes d'alerte radio en cas de choc important. Deuxièmement de donner des contacts téléphoniques aux conducteurs selon les zones qu'ils traversent. Et troisièmement de revoir la fiche métier, qui contient les procédures à réaliser en cas d'urgence.