Affaire des airbags Takata: un avocat de victimes dénonce des sanctions trop tardives

35 millions de véhicules supplémentaires devraient être rappelés, toujours pour un problème du aux airbags défectueux de l'équipementier japonais Takata. - Flickr - Allan Sommer
Après Citroën et Volkswagen, de nouveaux rappels de véhicules, dans l'affaire des airbags Takata, potentiellement explosifs. Jeudi, le ministère des Transports a indiqué que des centaines de milliers de véhicules Toyota et Mercedes devaient être rappelés pour que leurs airbags soient changés.
Il s’agit de 20 modèles, commercialisés entre 2001 et 2018. 214.700 Mercedes et 154.900 Toyota ne sont pas encore réparées en métropole. Leurs propriétaires doivent arrêter de rouler, tant que la réparation n'est pas faite. C'est une procédure Stop Drive.
Le remplacement des airbags était lent et le risque augmente avec le temps, explique le ministère des Transports. Pression sur les constructeurs et des sanctions annoncées un peu tard souligne un avocat de victimes, Maître Christophe Lèguevaques.
“Toyota a procédé à des rappels aux États-Unis en 2016 et en 2023. Depuis 2014, il existe des rapports qui démontrent la dangerosité de ces airbags. L’ensemble des constructeurs automobiles avaient la possibilité, notamment lors des révisions, ou des contrôles techniques, de faire changer les airbags. Ils ne l’ont pas fait”, dénonce-t-il.
Une vague de courrier envoyée dans les prochains jours
Toyota France assure avoir contacté les propriétaires de voitures concernées "à de multiples reprises". Comme Mercedes, qui assure qu'une "vague de courriers recommandés sera envoyée, dans les prochains jours" pour enjoindre leurs clients à ne plus conduire leur voiture.
“Ils disent aux conducteur, arrêtez de conduire parce que votre véhicule est potentiellement dangereux. Entre guillemets, ils transmettent la responsabilité d’un accident aux conducteurs”, estime Maître Lèguevaques.
Les airbags Takata auraient provoqué 29 accidents et la mort de 12 personnes en France.