La moitié du visage arrachée: nouvelle victime dans l’affaire des airbags Takata

Le volant d'une voiture Toyota - Kazuhiro NOGI / AFP
Alors que le rappel des 246.000 véhicules de Stellantis se poursuit, le compteur des victimes augmente dans l’affaire des airbags Takata. Un homme de 42 ans a eu la moitié du visage arrachée à cause de l’explosion de son airbag, en Guadeloupe. Le dossier a été ouvert il y a deux semaines par Me Charles-Henri Coppet, qui suit d’autres victimes. Aucun choc à déplorer, l’airbag s’est déclenché tout seul alors que l’homme conduisait, à faible allure, une Toyota.
Ce n’est pas une Citroën, comme d’autres victimes, mais les airbags Takata mis en cause dans cette affaire se retrouvent sur d’autres modèles de voitures. Ce qui fait dire à Me Coppet qu’il faut un véritable pôle d’instruction spécialisé en santé, comme pour l’affaire du Mediator. Un pôle qui puisse rassembler toutes les informations éparpillées entre les instructions en cours dans plusieurs juridictions différentes. Pour l’instant, on décompte 12 morts et 14 blessés graves.
Une plainte collective bientôt déposée
A la colère des victimes et de leurs familles, s’ajoute celle des personnes concernées par le rappel de Stellantis, pour 246.000 véhicules. Certaines n’ont pas pu partir en vacances cet été car leur airbag n’a toujours pas été remplacé. Stellantis communique à RMC le chiffre de 70.000 véhicules réparés à ce jour et 90.000 rendez-vous programmés. Mais des consommateurs n’ont pas de rendez-vous avant mars 2025.
Une plainte collective doit être déposée la semaine prochaine par Me Christophe Leguevaques. Près de 1.900 personnes l’ont rejointe. L’avocat a déjà déposé une première plainte pénale fin juillet, auprès de la procureure de Versailles, qu’il espère rencontrer avant fin septembre. Il lui demandera également de joindre les différentes enquêtes.