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Airbags défectueux de Citroën: les parents d’une victime témoignent, le constructeur sommé de s’expliquer

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Alors qu’une action collective a été lancée la semaine dernière en France contre le groupe Stellantis, dans l'affaire des airbags défectueux de C3 et DS3, les parents d’une victime témoignent pour RMC.

Début mai, 250.000 véhicules C3 et DS3 sont rappelés en France, avec interdiction de rouler. Leurs airbags sont dangereux, ils peuvent exploser à tout moment sous l’effet de la chaleur. Ils sont soupçonnés d’avoir provoqué la mort de quatre automobilistes.

Serge avait 51 ans. En novembre dernier, il prend sa C3 pour aller déjeuner chez ses parents à Galan, dans les Hautes-Pyrénées. Il n’est jamais arrivé. Sa mère, Louisette, s’exprime pour la première fois au micro de RMC.

“Je pleure quand j’y pense, je pleure... C’est dur. Surtout à l’âge qu’on a, nous, parce qu'on aurait dû partir avant lui. Il avait encore toute sa vie devant lui”.

Une enquête est ouverte, la procureure de la République de Tarbes confirme que l’airbag du véhicule de Serge est en lien avec l’accident mortel.

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RMC s’engage avec vous : Airbags Citroën, le témoignage des parents d'une victime - 13/06
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Carlos Tavares sommé de s’expliquer

Aujourd’hui, ses proches cherchent des réponses auprès de Citroën. Comme toutes les autres victimes, ils veulent comprendre comment et pourquoi le constructeur a attendu début mai pour rappeler ses véhicules.

D’après nos informations, l’avocat Christophe Lèguevaques va déposer une sommation interpellative ce jeudi 13 mai. En clair, un huissier va remettre un courrier, en mains propres, à Carlos Tavares, le patron du groupe Stellantis, pour le contraindre à répondre à cette question: depuis quand savait-il que ces airbags étaient dangereux?

Les victimes veulent ainsi savoir si Citroën a laissé sciemment ses clients conduire avec une voiture dangereuse. Pour le moment, le constructeur se borne à dire qu’il surveillait cette pièce depuis longtemps, avant même 2019 et le premier cas d’accident mortel en Guadeloupe.

Le patron de Stellantis peut refuser de se soumettre à cette sommation interpellative. Mais dans ce cas, son silence sera constaté par huissier. Et dès l’ouverture d’une procédure judiciaire, ce sera ajouté au dossier, et ça pourrait jouer contre lui. 362 plaignants se sont déjà joints à l’action collective lancée par Me Lèguevaques.

Que fait le constructeur pour tous les autres véhicules concernés?

Selon nos informations, 15.000 airbags ont été remplacés à ce jour. 25.000 véhicules de prêts ont été mis à disposition des clients. Il reste donc 210.000 automobilistes sans solution. Beaucoup n’ont pas le choix et continuent de rouler avec, en ayant pris la peine de désactiver le système d’airbag.

Amélie Rosique, Solène Leroux et Guillemette Franquet