Citroën rappelle 600.000 voitures: "Je suis en colère, ils ne proposent aucune alternative"

A l'arrêt complet. En raison d'un défaut de sécurité sur l'airbag, Citroën rappelle plus de 600.000 voitures. Les propriétaires de C3 produites par le constructeur automobiles français entre 2009 et 2017 et les propriétaires de DS3 sorties entre 2009 et 2017 ont reçu une lettre d'interdiction de circuler dont 181.700 en France.
"Les produits chimiques contenus dans ces airbags peuvent se détériorer au fil du temps exposant le conducteur et le passager à un risque de rupture de l'airbag susceptible de provoquer des blessures graves voire mortelles", alerte Citroën dans un courrier envoyé aux propriétaires des véhicules incriminés.
Garagistes et concessionnaires débordés
C'est la lettre qu'a reçu Sylvie, propriétaire d'un modèle équipé des airbags défectueux: "On doit ensuite aller sur un site, renseigner un code et ils nous donnent les démarches pour nous enregistrer", raconte-t-elle ce jeudi sur RMC et RMC Story. Si elle a pu obtenir un rendez-vous chez un garagiste, celui-ci peine à obtenir les pièces de rechange.
Résultat, de nombreux automobilistes sont bloqués. C'est le cas de Mélanie: "Je suis vraiment en galère", assure-t-elle aux Grandes Gueules. "Je n'ai pas de transport en commun, j'ai besoin de ma voiture, je suis en horaires décalées, je suis vraiment en colère contre Citroën, ils ne proposent aucune alternative", déplore Mélanie qui pense que le constructeur est dépassé par les événements. Elle l'assure, elle n'a pas le choix, elle va devoir reprendre le volant de sa voiture à risques.
Des trajets à risques faute d'alternatives
Mélodie, elle, a toutes les peines à être prise en charge: "Les concessionnaires sont coincés, ils m'ont annoncé qu'ils ne recevraient pas les pièces avant septembre". Après 5h au téléphone, elle a demandé une indemnisation à Citroën: "Il faut faire un courrier à Citroën, que ce soit validé et le temps que ce soit fait, j'ai le temps de mourir trois fois avec mon véhicule", ironise-t-elle. Conséquence, elle va au travail avec sa voiture qui n'est plus assurée.
Confronté au même problème, Pablo a rencontré le directeur de la concession Citroën proche de chez lui après la réception du fameux recommandé: "Il nous a dit que ce n'était pas Citroën qui était à l'origine du courrier mais l'Etat français qui a voulu les secouer et il nous a incité à utiliser notre voiture", raconte l'automobiliste. "Je lui ai dit de le confirmer par mail mais il a dit qu'il ne ferait rien", ajoute Pablo.
Stellantis, propriétaire de Citroën, assure au Parisien que plus de 17.800 véhicules de substitution ont été mis à disposition de clients lésés et 32.000 au total devraient être disponibles tout au long du mois de juin. Mais tous les automobilistes ne seraient pas concernés.