Airbags Takata: des véhicules de remplacement prêtés pour certains clients immobilisés

Le logo de l'équipementier automobile japonais Takata est visible à côté d'une voiture dans un showroom à Tokyo, le 23 juin 2017. - Behrouz MEHRI / AFP
Des "solutions de mobilité" vont être mises en place par les constructeurs automobiles concernés par l'affaire des airbags Takata défectueux. Ces derniers vont devoir proposer des alternatives à leurs clients immobilisés plus de 15 jours à cause des ces airbags dangereux, comme le prêt d'un véhicule de remplacement, a indiqué ce mardi 29 juillet le ministère des Transports.
Ces véhicules visés par un "stop drive", soit 1,7 million au total en France, devront être réparés en moyenne 15 jours après la prise de rendez-vous sous peine d'"astreintes élevées", a indiqué le ministère.
Des solutions proposées aux clients
Mais ce n'est pas tout. Outre le prêt d'un véhicule pour certains clients, les constructeurs doivent aussi proposer des rendez-vous de réparation à domicile, ou remorquer le véhicule dangereux jusqu'au garage, selon un arrêté qui doit être publié ce mercredi au Journal officiel, et que l'AFP a pu consulter.
Cet arrêté confirme que toutes les voitures concernées équipées d'airbags considérés à risque en Corse et en Outre-mer doivent être immobilisées, ainsi que les voitures datant d'avant 2011 sur le territoire métropolitain hors Corse.
Le ministère a aussi confirmé le rappel général de toutes les voitures équipées d'un airbag à risque partout en France, soit 600.000 véhicules supplémentaires, mais sans immobilisation.
La plupart des constructeurs sont concernés, de Citroën à Volkswagen en passant par Mercedes, mais à l'exclusion du groupe Renault. S'ils n'ont pas déjà été contactés par courrier, les automobilistes doivent vérifier sur le site du constructeur de leur véhicule si celui-ci est concerné, avec son numéro VIN, indiqué sur la carte grise.
Un million d'euros par semaine de retard
Les constructeurs ont 20 jours à partir de ce mercredi 30 juillet pour transmettre à l'Etat un premier rapport hebdomadaire recensant les actions qu'ils auront engagées. En cas de manquement, les constructeurs ont une semaine pour mettre en place des actions correctives, sous peine d'une astreinte d'un million d'euros par semaine de retard.
Les constructeurs sont également tenus de lancer des campagnes "régulières" à la radio ou par affichage pour informer leurs clients, mais aussi "des actions de prospection au porte-à-porte et de démarchage de rue dans les départements et régions d'Outre-mer", où les rappels patinent.
Depuis 2014, le scandale industriel de ces airbags, qui ont provoqué une longue série d'accidents et de décès, secoue le secteur de l'automobile dans le monde. A cause d'un gaz qui vieillit mal, ces équipements de sécurité censés protéger les passagers en cas de choc, peuvent exploser, notamment dans les climats chauds et humides, en projetant des pièces au visage des conducteurs.
Un deuxième accident mortel lié à ces airbags a eu lieu en métropole début juin. Ils ont provoqué au total 18 morts et 25 blessés - dont 16 décès et 24 blessés dans les Outre-mer -, selon le ministère des Transports.