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Après des années de hausse, la pratique du vélo semble se stabiliser en France entre 2023 et 2024

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Portée par l'après Covid, l'engouement pour le vélo marque le pas. En hausse de 10% entre 2020 et 2022, la pratique se stabilise. Seulement plus 1% l'an dernier par rapport à 2023 selon le résultat d'une étude du réseau Vélo et marche.

L’engouement pour le vélo semble ralentir. Alors qu’entre 2020 et 2022, la pratique du vélo progressait de 10% par an, elle stagne désormais selon une étude publiée par réseau Vélo et marche.

Les compteurs positionnés sur les pistes cyclables à travers la France ont enregistré des passages en hausse de 1% sur l'année, alors que la pratique avait progressé de plus de 10% par an entre 2020 et 2022. En 2023 déjà, l'augmentation n'était que de 5%.

La matinale 100% info et auditeurs. Tous les matins, Apolline de Malherbe décrypte l'actualité du jour dans la bonne humeur, avec un journal toutes les demies-heures, Charles Magnien, le relais des auditeurs, Emmanuel Lechypre pour l'économie, et Matthieu Belliard pour ses explications quotidennes. L'humoriste Arnaud Demanche vient compléter la bande avec deux rendez-vous à 7h20 et 8h20.
Chevallier remonte le temps : La pratique du vélo à travers le temps - 13/01
3:31

Dans le détail, la pratique stagne en milieu urbain et a même reculé légèrement en zones rurales et périurbaines en 2024, notamment le weekend. La météo n'a que peu joué, l'été stable compensant un printemps et un mois de septembre pluvieux.

"Face à une telle perte de dynamique, l'objectif de 12% de part modale vélo en 2030 semble de moins en moins réaliste", regrette le réseau Vélo & Marche, qui rassemble des collectivités engagées dans le développement du vélo.

"Les voitures ne font pas beaucoup attention"

Audrey, habitante de Saint-Germain-en-Laye, l’avoue, le vélo ce n’est pas son truc. Si elle en fait parfois en forêt avec ces enfants, hors de question de pédaler sur la route.

“Je trouve qu’il n’y a pas beaucoup de pistes cyclables et que les voitures ne font pas beaucoup attention donc ça devient vite dangereux”, estime-t-elle.

Un sentiment d’insécurité, c’est aussi ce que ressent parfois Léopold lorsqu’il enfourche son vélo. Pour lui, c’est un frein à la pratique. “Ce sont plutôt des routes avec un petit endroit pour les vélos. Quand il y a des voitures qui ne nous voient pas très bien et qui passent proche de nous, ça fait un peu peur”, confie-t-il.

Disparités selon les territoires

Pour Hélène qui va travailler à vélo tous les matins, cet engouement en baisse peut être le signe de la fin d’un effet covid. “Peut-être que les habitudes s’étaient installés autour de ce mode de déplacement un petit peu plus naturel et puis là, on revient un petit peu plus à la nature”, indique-t-elle.

Dernier frein et pas des moindres, le prix, en particulier si vous optez pour le vélo électrique.

Tous les territoires ne sont pas égaux: la pratique du vélo a fortement progressé à Bordeaux, Rouen ou Toulouse en 2024, mais elle a stagné à Strasbourg, et peu progressé (+4%) à Paris et Lille, ou à Lyon (+2%).

Tiphaine Dubuard avec AFP