Attaque contre la SNCF: 7 trains sur 10 en moyenne ce samedi sur les axes Nord, Bretagne et Sud-Ouest

Après l'"attaque massive" subie vendredi sur son réseau TGV, la SNCF annonce ce samedi que sept trains sur dix doivent circuler sur les axes Nord, Bretagne et Sud-Ouest, avec des "retards de 1 à 2h à prévoir".
Retour à la normale sur l'axe Est
"Sur la LGV Est, les circulations ont repris normalement ce matin à 6h30", dit encore la SNCF, qui précise que ses agents "ont travaillé toute la nuit dans des conditions difficiles sous la pluie pour permettre une amélioration des circulations TGV", sur les axes touchés par les actes de sabotage dans la nuit de jeudi à vendredi et qui ont fortement perturbé le trafic.
Le retour à la normale" est prévu pour lundi, a ensuite déclaré dans un point-presse à la mi-journée le ministre délégué chargé des Transports Patrice Vergriete. Ce dernier a indiqué que sur les 250.000 voyageurs concernés hier, "150.000 ont pu réaliser leur trajet".
Au total, 200 TGV sur 750 ont été supprimés, a également fait savoir le ministre, qui a aussi ajouté que les spectateurs pour la cérémonie d'ouverture des JO ont pu être "acheminés avec succès".
Des perturbations devraient toujours perdurer dimanche 28 juillet mais avec un trafic en "amélioration".
250 agents de la sûreté ferroviaire ont été mobilisés ainsi que "un millier de cheminots" pour surveiller le réseau et effectuer la maintenance, toujours selon Patrice Vergriete, qui a mentionné le déploiement de 50 drones et des hélicoptères de la gendarmerie.
La SNCF avait annoncé vendredi soir "une amélioration des circulations TGV" samedi, au début d'un chassé-croisé de vacanciers, et ce, grâce à la "mobilisation exceptionnelle de plusieurs milliers de cheminots, dont plus de cent sur les réparations". "Tous les transports d'équipes et accrédités" seront assurés, a souligné la compagnie.
Enquête ouverte par le parquet de Paris
"Pas d'élément nouveau" concernant l'enquête, a fait savoir Patrice Vergriete. Une opération "bien préparée", organisée par une "même structure", a indiqué vendredi une source proche de l'enquête. Pour l'heure, aucune revendication n'a été reçue, a précisé une source proche du dossier à l'AFP.
Une enquête a été ouverte par le parquet de Paris pour détérioration de bien de nature à porter atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation, atteintes à un système de traitement automatisé de données en bande organisée et association de malfaiteurs.
Les investigations mobilisent plus de cinquante enquêteurs de la gendarmerie, selon une autre source proche du dossier. Des prélèvements effectués sur les différents lieux ont été envoyés aux experts de l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) être analysés en urgence, a-t-on indiqué de même source.