Bruno Le Maire confirme que les "surprofits" des sociétés d'autoroutes seront bien taxés

Le péage de Chignin sur l'A43, le 10 février 2018 (photo d'illustration) - Jean-Pierre Clatot / AFP
Bruno Le Maire a confirmé ce mardi 12 septembre lors d'une interview sur LCI que le budget 2024 comprendrait une "taxation des surprofits" réalisés par les sociétés d'autoroute, sans entrer dans les détails du financement d'une telle mesure.
"Il est vrai que nous voulons récupérer les surprofits qui ont été faits par les sociétés d'autoroutes", a-t-il déclaré, assurant que les modalités sont "en train d'être évaluées" et que "ça fait des mois qu'on y travaille".
Les principales sociétés concernées comme Vinci ont rapidement fait part de leur étonnement, dans une réponse accordée à l'agence de presse Reuters. "Vinci Autoroutes et son président, Pierre Coppey, s'étonnent que le ministre parle de 'surprofits', alors que l'Autorité de régulation des transports, en charge de contrôler la rentabilité des sociétés concessionnaires d'autoroutes, a établi le contraire", répondent-ils.
Comment Bercy compte justifier cette hausse?
Le ministre des Transports Clément Beaune avait évoqué fin août cette possible augmentation des taxes sur les sociétés d'autoroutes. Une mesure fiscale pour répondre au besoin d’investir massivement dans la transition écologique, tout en ayant la volonté d'épargner les automobilistes.
Un des arguments évoqués en faveur de cette nouvelle taxe par Bercy serait l’existence d’une "sur-rentabilité" des sociétés d’autoroutes, établie par un rapport de l'Inspection générale des finances en 2021. Sur-rentabilité qui serait accrue par la baisse de l'impôt sur les sociétés depuis 2018.