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Carburant: "Le gouvernement récupère les stocks stratégiques pour faire croire que la production est suffisante"

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Les salariés du plus important dépôt pétrolier de France sont entrés dans le conflit contre la réforme des retraites depuis mardi. Les délégués CGT assurent qu'il y a un risque de pénurie, le gouvernement se veut rassurant.

Les stations-service de plus en plus sous pression. Dans la région marseillaise, ce sont les salariés du dépôt pétrolier de Fos qui sont entrés dans le conflit mardi pour une grève illimitée. C’est le plus important dépôt pétrolier de France qui alimente notamment des stations-service de la grande distribution et de la marque Total.

Une grève qui vient s’ajouter à celles des salariés des 3 raffineries de la zone. Depuis mardi, les salariés du dépôt pétrolier de Fos sont donc en grève illimitée. Ce qui a une conséquence directe sur les livraisons de carburant comme l’explique Serge Héraud, délégué CGT du site.

"Les stations vont s'épuiser très vite"

"Il n'y a plus de carburant qui sort, aussi bien par le pipe, par la mer, la route... Le DPF se mobilise très rarement mais la réforme des retraites elle ne passe pas. Ca peut avoir beaucoup de conséquences sur les départs en vacances connaissant l'affolement des gens sur la distribution de carburant dans les stations-service. Les stations vont s'épuiser très vite."

Les salariés des trois raffineries de la zone sont aussi en grève illimitée, pour certains depuis le 5 décembre dernier. C’est le cas de Pétroinéos-Lavéra notamment où Sébastien Varagnol est délégué CGT.

"Il faut savoir que le gouvernement est en train de récupérer le carburant dans les stocks stratégiques pour faire croire que la production est suffisante. Mais c'est toute la chaîne qui est touchée, il y a de moins en moins de carburant de partout."

Le gouvernement se veut rassurant

De leur côté, les représentants des industries pétrolières affirment que le pays serait très loin d’une pénurie de carburant, même si certaines stations-service à Marseille notamment sont complètement à sec.

Le 12 décembre le gouvernement se voulait rassurant quant à cette situation. Elisabeth Borne, ministre de la Transition écologique et solidaire disait qu'il n'y a strictement aucune menace".

"On a des stocks qui sont tout à fait suffisants", car ils permettent "d'assurer les besoins du pays pendant 90 jours", assurait-elle.

Lionel Dian (avec J.A.)