Carburants: pourquoi le prix de l’essence va augmenter dans les prochains jours

Les prix du pétrole ont bondi de plus de 5% cette semaine. Une hausse aussi forte, c’est du jamais vu depuis les premiers jours de la guerre en Ukraine. L’explication, c’est l'annonce surprise par plusieurs grands pays exportateurs d'une réduction de leur production.
Cette diminution décidée par l'Irak, l'Algérie, l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Oman et le Koweït débutera en mai et perdurera jusqu'à la fin de l'année.
Pourquoi cette décision? Pour des raisons financières: depuis les pics atteints en juin 2022 autour de 120 dollars le baril, les prix étaient retombés autour de 80 dollars le baril, plombés par le ralentissement de la croissance mondiale.
Pour des raisons géopolitiques aussi, avec une diplomatie fluctuante des Etats-Unis au Moyen-Orient qui incite les monarchies du Golfe à renforcer leur alliance de fait avec la Russie dans les hydrocarbures.
5 à 10 centimes par litre
Faut-il craindre une hausse des prix à la pompe? Ça parait inévitable… Un million de baril par jour en moins, ça fait 1% de la production mondiale en moins, alors que l’AIE (agence internationale de l’énergie) nous dit que la demande va augmenter de plus de 2 millions cette année. Notamment sous l’effet du redémarrage de la Chine, premier acheteur de pétrole au monde.
Les productions alternatives type pétrole de schiste ne pourront pas compenser, résultat d’un sous-investissement chronique à l’échelle mondiale dans l’exploration et l’infrastructure pétrolières.
Cette décision des pays producteurs de pétrole pourrait nous coûter 5 à 10 dollars par baril, soit dans quelques semaines, 5 à 10 centimes par litre à la pompe…