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Transports

Comment la SNCF organise progressivement son retour à la normale

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Un retour à la normale progressif se poursuit au niveau des transports et notamment à la SNCF avec la fin de la politique du "un siège sur deux occupé" dans les TER dès mardi.

Dès mardi, fini la politique du un siège sur deux occupé dans les trains: retour à 100% du trafic sur les TER, et à partir du 24 juin sur les TGV. Le déconfinement quasi-total se précise donc sur le rail avec quelques petites limites malgré tout. La totalité des trains ne rouleront qu'au milieu du mois de juin, disait dimanche le secrétaire d'Etat aux transports, Jean-Baptiste Djebbari.

Le masque restera obligatoire jusqu'à nouvel ordre, et en Ile de France l'attestation employeur est toujours nécessaire aux heures de pointes. Mais finalement c'est vers les vacances d'été que les yeux sont tournés, même s'il reste aussi pas mal de craintes pour les voyageurs.

Pour de nombreux voyageurs, c'est une sorte de libération: "C'est une très bonne nouvelle. Il faut tourner la page, on ne peut pas laisser partir tous les trains à moitié vides"

"On est dans le doute, on a toujours peur de l'inconnu"

Mais il y a aussi encore beaucoup de méfiance: "C'est très bien mais un peu trop tôt pour une reprise à la normale, on est dans le doute, on a toujours peur de l'inconnu."

C'est pour cela que le secrétaire d'Etat aux Transports, mise sur une fréquentation de seulement 50%, alors que l'offre sera complète. Il y a encore beaucoup de stress face au virus, explique Bruno Gazeau, le président de la FNAUT, fédération d'usagers des transports.

"Je ne pense pas qu'ils seront pleins tout de suite, ça va prendre du temps pour une reprise de confiance."

"Que le train soit plein ou vide, les coûts sont les mêmes (pour la SNCF)"

Et pour séduire, la SNCF n'a pas le choix, selon l'économiste Arnaud Aymé, la politique tarifaire sera déterminante.

"Il ne faut pas augmenter les prix sinon les gens choisissent de ne pas voyager ou de voyager autrement. Que le train soit plein ou vide, les coûts sont les mêmes (pour la SNCF). Toute personne accueillie en plus dans les trains c'est donc du chiffre d'affaires en plus"

Il faudra aussi à la SNCF faire savoir par tous les moyens à ses usagers, que ses wagons, ses sièges, ses accoudoirs, ses tablettes sont parfaitement désinfectés.

Thomas Chupin (avec J.A.)