Contrôle technique des deux-roues obligatoire: ce qu'il faut savoir

C'est ce lundi 15 avril qu'entre en vigueur l'obligation pour les deux routes d'être conformes à un contrôle technique, malgré les manifestions partout en France ce week-end.

Le contrôle technique des deux-roues entre en vigueur ce lundi. Motos, scooters et quads y seront donc soumis. Tout le week-end, des milliers de motards ont contesté la mise en place de cette mesure partout en France. Ils dénoncent un "racket" et appellent à boycotter la mesure.

Pour Bernard Bourrier, président-directeur général d’Autovision et Motovision, il y a deux types de personnes qui circulent à deux-roues: les amoureux de la moto qui entretiennent leurs véhicules de manière "merveilleuse", et les autres.

"Il y a quand même une énorme quantité de gens qui utilisent leur véhicule à deux-roues pour leurs trajets du quotidien et qui les entretiennent très moyennement", juge-t-il sur RMC ce lundi 15 avril au matin.

"Quand on discute avec des professionnels de la maintenance, ils voient arriver dans leurs ateliers, des véhicules qui sont vraiment dans des situations très dangereuses. Le contrôle technique a pour mission principalement d’assurer la maintenance du véhicule pour qu’il soit dans un seuil de dangerosité acceptable", poursuit-il.

L'invité de Charles Matin : Bernard Bourrier - 15/04

6:05

78 points de contrôles seront évalués, et la constatation d'un des 87 types de défaillances majeures établies impliquera une contre-visite, ou bien de revenir dans les dix mois suivants avec le véhicule réparé.

Véhicules achetés avant 2017 premiers concernés

Premiers à passer au contrôle, les véhicules achetés avant 2017. Si vous en possédez un, il faudra le faire cette année impérativement, et même avant le 14 août si votre deux-roues a été acheté avant la date du 15 avril. Les véhicules plus récents peuvent encore attendre l'année prochaine. En revanche, le contrôle technique est obligatoire dès à présent si vous revendez votre moto ou votre scooter acheté avant 2017.

Cet examen concerne notamment l'état des pneus, des freins, les émissions sonores... Le contrôleur émettra ensuite un avis favorable ou défavorable, comme pour la voiture. Et en cas de point défaillant le propriétaire aura deux mois pour faire réparer son véhicule.

“Il faut un peu anticiper. Tous les centres n’auront pas forcément tout le matériel pour le levage de la moto. On va arriver sur une période estivale avec des congés donc plus ça sera anticipé mieux ce sera”, appuie Joël Sanseigne, vice-président du métier contrôle technique à Mobilians.

Selon ses estimations, un véhicule sur cinq devrait faire l'objet d'une contre-visite.

Martin Cadoret avec Guillaume Descours