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Contrôles anti-drogue pour les chauffeurs de bus scolaires: comment ça fonctionne en entreprise

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Le gouvernement veut durcir les contrôles anti-drogue sur les chauffeurs de bus scolaires. La mesure doit être annoncée ce mercredi dans le cadre d’un plan qui prévoit de rendre obligatoires les tests salivaires pour les chauffeurs au moins une fois par an. Une initiative saluée par de nombreuses sociétés de transport. Et certaines ont déjà passé le cap en testant leurs salariés.

Le gouvernement va durcir les contrôles anti-drogue sur les chauffeurs de bus scolaires. Il s’agit de rendre obligatoire des tests salivaires sur tous les conducteurs de bus scolaires. Cette mesure doit être annoncée ce mercredi matin dans le cadre d’un plan du gouvernement pour la sécurité dans les transports scolaires. Un plan qui sera présenté par deux ministres: le ministre des Transports, Philippe Tabarot, et François-Noël Buffet, ministre auprès de Bruno Retailleau à l'Intérieur.

Cette mesure fait suite à l'accident qui avait causé la mort d'une jeune lycéenne de 15 ans en janvier dernier. Le chauffeur du car avait testé positif au cannabis. Désormais, les entreprises de transports auront l'obligation de tester leurs chauffeurs au moins une fois par an. Un dépistage que certaines sociétés de transports imposent déjà à leurs salariés, comme à Châteauneuf-Grasse, près de Cannes.

Ici, les vingt chauffeurs de Laurent Ponsot sont même contrôlés deux à trois fois par an. “Ce sont des tests complètement aléatoires donc on a modifié notre règlement intérieur pour nous permettre de faire ces tests”, explique-t-il. Un règlement dans lequel il a bien précisé qu'un test positif pourrait mener au licenciement.

"Ça a été très bien pris de la part du personnel. Pour le moment, tout le monde montre patte blanche”, assure-t-il.

Des contrôles aussi menés par les forces de l'ordre

Si aucun de ces contrôles ne s'est pour le moment avéré positif, selon Laurent, ces tests inopinés sont aussi un gage de confiance pour les passagers. “On transporte des personnes de tous publics, et surtout des enfants, donc ça paraît intolérable d’avoir des conducteurs qui travaillent sous stupéfiants”, appuie-t-il.

Il se réjouit donc que ces tests deviennent obligatoires pour les transports scolaires, et souhaiteraient même la voir étendue à toutes les entreprises. Une mesure également défendue par Jean-Sébastien Barrault, président de la Fédération Nationale des Transports de Voyageurs.

"On est même favorable à ce qu’on puisse à terme avoir un système analogue à ce qui existe aujourd’hui pour l’alcool, qui empêche le démarrage du véhicule si le conducteur a consommé des stupéfiants", pointe-t-il.

Mais en attendant que ce dispositif soit développé, les forces de l'ordre vont elles aussi renforcer les contrôles.

Ameline Lavechin avec Guillaume Descours