Dépôt pétrolier de Fos-sur-Mer: "Si on le décide, on le reprendra" prévient Olivier Mateu (CGT)
Ils ne comptent pas abandonner. Au lendemain des tensions avec les forces de l’ordre sur les réquisitions ordonnées au dépôt pétrolier de Fos-sur-Mer, les opposants à la réforme des retraites veulent maintenir la pression sur le site. Un nouveau rendez-vous a été donné ce mercredi, après d’autres opérations à proximité en début de matinée, comme les blocages à Port-Saint-Louis-du-Rhône et sur l’autoroute A55 à l’entrée de Marseille.
Olivier Mateu, secrétaire de l'union départementale de la CGT Bouches-du-Rhône, prévient que les grévistes pourraient chercher à "reprendre" le dépôt. "Ce gouvernement est en perdition totale, en déroute complète, lance-t-il au micro de RMC. Et il tape sur les travailleurs. Mais vous croyez que les travailleurs, ils vont se laisser faire? Le dépôt sera en grève dès les réquisitions finies. Si on le décide, on le reprendra, qu’il y ait des CRS ou pas. C’est du cinéma, ce qu’ils nous ont fait. Ils vont faire en sorte qu’il y ait encore plus de grévistes et plus de gens dans la lutte."
La CGT conteste les réquisitions au tribunal administratif
Des incidents ont éclaté ce mardi, en fin de matinée, lors des premières réquisitions de salariés, devant le dépôt pétrolier, où plusieurs centaines de syndicalistes, principalement de la CGT, ont bloqué un des accès au site et allumé des feux de palettes. Selon la préfecture de police, trois des CRS déployés sur les lieux ont été "sérieusement blessés", dont deux au moins ont été transférés à l'hôpital de Martigues.
La CGT a saisi le tribunal administratif de Marseille (Bouches-du-Rhône) pour contester en référé les réquisitions de salariés à la raffinerie Esso de Fos-sur-Mer. L’audience est prévue ce mercredi à 11h. L’avocat de la CGT, Me Emmanuel Gayat, considère notamment que ces réquisitions sont disproportionnées. "Il y a également un problème de droit, puisque le préfet laisse à Esso le soin d'utiliser la réquisition ou non, c'est une délégation de pouvoir", ajoute l'avocat du syndicat.