EN DIRECT Retraites: le trafic SNCF "très fortement perturbé" ce jeudi
- Retraites: ce qu'il faut retenir de l'interview d'Emmanuel Macron
- "Déni et mensonge", "foutage de gueule": la colère des syndicats après les propos d'Emmanuel Macron
- Retraites: pourquoi la journée de mobilisation du 23 mars sera décisive pour les syndicats
- Retraites: 12.000 policiers et gendarmes mobilisés jeudi dont 5.000 à Paris
- Retraites: trafic perturbé mercredi à la SNCF et "fortement perturbé" jeudi
La 9e journée de mobilisation
L’intersyndicale aura lieu demain soir au siège de la CFDT à l’issue de la manif parisienne
Quelle suite donner au mouvement contre la réforme des retraites alors que le texte a été adopté? L'intersyndicale se réunira jeudi soir au siège de la CFDT, à l'issue de la manifestation parisienne.
9.500 tonnes d'ordures dans les rues de Paris
La grève des éboueurs parisiens engagée le 6 mars contre la réforme des retraites est reconduite jusqu'à lundi, ont confirmé mercredi à l'AFP les responsables de la CGT qui bloquent l'accès à l'usine d'incinération d'Ivry-sur-Seine.
Selon la mairie, 9.500 tonnes d'ordures jonchaient les trottoirs ce mercredi, une estimation en légère augmentation pour la première fois depuis le début des réquisitions décidées jeudi par la préfecture de police.
Trafic RATP "très perturbé" jeudi dans le métro et le RER
Le trafic du métro parisien et du RER sera "très perturbé" jeudi, avec des lignes partiellement fermées et des stations où les rames ne s'arrêteront pas, selon des prévisions affinées mercredi.
Le détail des lignes et des stations impactées ici.
Trafic "très fortement perturbé" jeudi à la SNCF
La SNCF a annoncé que le trafic serait "fortement perturbé" jeudi.
1 TER sur 3 est prévu et 1 TGV INOUI et OUIGO sur 2.
Pour les Intercités, 2 aller-retour Paris-Clermont et 2 aller-retour Paris-Brive sont maintenus, mais il n'y aura pas d’autres circulations de trains INTERCITES de jour et de nuit.
En région parisienne, les circulations seront également "très fortement perturbées" avec de 20% à 50% des trains maintenus, selon les lignes du RER.
"SNCF Voyageurs invite les voyageurs qui le peuvent d’annuler ou reporter leurs déplacements prévus le jeudi 23 mars", précise le groupe.
Plus d'informations ici.
Intervention de Macron: Ciotti (LR) fustige des solutions "pas à la hauteur de la crise
Le président des Républicains Eric Ciotti a estimé que les solutions proposées par Emmanuel Macron lors de son intervention télévisée n'étaient "pas à la hauteur de la crise politique et économique que nous vivons".
"La seule vraie annonce de cette allocution est que le combat contre l'immigration de masse n'est plus une priorité pour le gouvernement" et "c'est une faute", a estimé dans un communiqué le député des Alpes-Maritimes en déplorant que le chef de l'État n'ait "pas su convaincre les Français" de la nécessité d'une réforme des retraites.
Le Pen accuse Macron d'avoir "conforté le sentiment de mépris" des Français
Marine Le Pen estime que le président Emmanuel Macron, "un homme de plus en plus seul", avait "conforté le mépris" des Français,après son entretien.
La patronne des députés RN à l'Assemblée nationale a reproché au président d'avoir accordé cet entretien à 13h et d'avoir ainsi "défié symboliquement la France qui travaille (et) confortant ainsi le sentiment de mépris". "Il dit qu'il respecte, mais il insulte. Tous les Français, tout le temps", a-t-elle ajouté, accusant notamment le président "d'anti-parlementarisme".
"Jamais les smicards n'ont autant vu leur pouvoir d'achat augmenter", lance Macron
Au cours de son interview fleuve accordée à TF1 et France 2 consacrée aux retraites, le président de la République a également tenté de défendre son bilan depuis 2017 concernant le pouvoir d'achat et le chômage.
"Jamais les smicards n'ont autant vu leur pouvoir d'achat augmenter depuis des décennies", a-t-il lancé face à Julian Bugier et Marie-Sophie Lacarrau.
Une petite phrase étonnante, qu'il appuie également par des chiffres du chômage. "Ca ne veut pas dire que tout va bien pour tout le monde", mais qu'il y a "des choses qui marchent", tente-t-il de positiver.
Les entreprises qui font des gros profits doivent redistribuer "davantage" aux salariés
La gauche dénonce le "mépris" d'Emmanuel Macron
L'Aviation civile demande d'annuler 30% des vols à Paris-Orly jeudi, d'autres aéroports affectés
La Direction générale de l'Aviation civile (DGAC) demande aux compagnies aériennes d'annuler 30% de leurs vols ce jeudi à Paris-Orly et 20% dans d'autres aéroports en raison de la grève de contrôleurs aériens contre la réforme des retraites, a annoncé mercredi cette administration à l'AFP.
Les plateformes concernées par la suppression d'un vol sur cinq au départ ou à l'arrivée lors de la neuvième journée de mobilisation contre la réforme en France, et la première depuis le retour au 49.3, sont Marseille-Provence, Toulouse-Blagnac et Lyon-Saint-Exupéry, selon la même source.
"Le président plonge le pays dans une crise politique majeure", assure le député LFI David Guiraud
Le député de La France insoumise David Guiraud se dit "inquiet" après l'interview d'Emmanuel Macron ce mercredi.
"Je suis assez inquiet de cette interview. Le président de la République plonge le pays dans une crise politique majeure", a-t-il assuré dans "Estelle Midi" sur RMC et RMC Story.
"On a un mouvement social historique et on a quelqu'un qui arrive sur un plateau télé pour dire d'une manière méprisante que jamais les Smicards n'ont vu leur pouvoir d'achat autant augmenter", a ajouté l'élu.
La colère rouge des syndicats
"Déni et mensonge", "foutage de gueule"... Laurent Berger (CFDT), Philippe Martinez (CGT) et Cyril Chabanier (CFTC) n'ont pas mâché leur mots en réaction à l'interview d'Emmanuel Macron.
Ce qu'il faut retenir de l'interview d'Emmanuel Macron
"Cette interview, c'est du foutage de gueule", tacle Philippe Martinez
Le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez a dénoncé le "mépris pour les millions de personnes qui manifestent", après l'interview d'Emmanuel Macron lors de laquelle il a taclé des "groupes qui utilisent l'extrême-violence".
"Cette interview, c'est du foutage de gueule et du mépris encore plus fort vis à vis des millions de personnes qui manifestent", a assuré le syndicaliste.
"Hors-sol, arrogant, menteur, irresponsable": réactions courroucées de la Nupes
Mathilde Panot, présidente du groupe Nupes-LFI à l'Assemblée, estime qu'Emmanuel Macron est dans une "réalité alternative".
"Hors-sol, arrogant, menteur, irresponsable. Il n'avait pourtant que 4 mots à prononcer : je retire ma réforme. Bravo à celles et ceux qui ont enduré ces 30 minutes de vide absolu", tacle-t-elle sur Twitter.
Olivier Faure, premier secrétaire du PS et député Nupes-PS tacle une "interview hallucinante". Louis Boyard (Nupes-LFI) estime que le président "n'écoute pas" et appelle "toutes et tous" à défiler dans le rues ce mercredi soir et jeudi.
Pour Jean-Luc Mélenchon, Emmanuel Macron "ment" avec "arrogance"
Après l'interview du Président de la République, le chef de file de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon a taclé un entretien "pour ne rien dire", avec "le mépris dont Emmanuel Macron nous a accablé jusque-là".
"Alors que le pays s'enfonce dans une impasse, comment peut-on n'avoir comme réponse que de fumeux et habituels projets pour après-demain", a ajouté l'ancien député.
"Comment peut-on mentir avec autant d'arrogance, quand il nous dit qu'il faut tenir compte de la pénibilité alors qu'ils viennent de retirer dans ces critères de pénibilité, l'exposition à des matières chimiques dans ce qui vient d'être passé en force par le 49-3?", a poursuivi Jean-Luc Mélenchon.
Les chantiers à venir: plein-emploi, délinquance, école, santé et écologie
Emmanuel Macron a "dressé le cap" des prochaines mesures à suivre:
"Je vais continuer d'avancer sur un cap qui est clair: le plein-emploi et la réindustrialisation. En 2030, il faut gagner la bataille de l'industrie décarbonnée.
Le 2e cap est l'ordre républicain: 200 brigades de gendarmerie vont être ouvertes partout sur le territoire. Plus de juges, plus de greffiers pour juger plus vite face à la petite délinquance.
Le 3e: mieux vivre avec l'école, la santé et l'écologie. Pour l'école je veux qu'on puisse remplacer du jour au lendemain les profs dans les classes. Ce qui n'est pas le cas aujourd'hui. Il faut répondre aux besoins de la ruralité dans le scolaire. Il y a beaucoup de chantiers car on a d'immenses ambitions."
Interview d'Emmanuel Macron: Laurent Berger tacle le "déni" et le "mensonge" du Président
Alors qu'Emmanuel Macron a assuré qu'aucune force syndicale n'avait proposé de compromis pendant les débats sur la réforme des retraites, le président de la CFDT Laurent Berger a déploré le "déni" et le "mensonge" du président de la République:
"La CFDT a un projet de réforme des retraites. Macron 2019 l’avait compris il avait repris notre ambition d'un système universel. Macron 2023 refait l'histoire et ment sur la CFDT pour masquer son incapacité à trouver une majorité pour voter sa réforme injuste", a taclé le syndicaliste sur Twitter.
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"Pas de compromis par les syndicats": la CFTC répond à Emmanuel Macron
Cyril Chabanier, président du syndicat réformiste CFTC, répond aux propos d'Emmanuel Macron sur l'absence de compromis proposé par les syndicats.
"C'est incroyable. Nous avons cherché un compromis justement en proposant un mix de solutions pour trouver les 12 milliards manquant. Or, c'est le gouvernement qui ne voulait discuter d’aucun autre mode de financement que le report de l’âge légal. Qui a bloqué le compromis ? Eux, pas nous !"
(VJ)
"On demande un effort aux gens, ce n'est jamais populaire", assure Emmanuel Macron
Emmanuel Macron a reconnu l'impopularité de sa réforme des retraites, l'estimant toujours juste: "La réforme qu'on fait est très difficile. On demande un effort aux gens, ce n’est jamais populaire.
"On n'est pas concurrencés sur le sens des responsabilités, on n'est pas beaucoup aidé. J’assume ce moment parce qu’il permet les autres. Ce qu’on a fait ces derniers mois, c’est ce que je veux continuer", a poursuivi le Président de la République, assurant de nouveau regretté ne pas avoir réussi à convaincre.
Macron défend sa bataille pour le "plein emploi et la réindustrialisation"
Le président de la République a défendu sa politique de réindustrialisation et sa lutte contre le chômage: "Depuis 2017, nous menons la bataille du plein emploi et de la réindustrialisation. C'est le cœur de la bataille. On est en train de le réussir collectivement. Le chômage est passé de 9 à 7% et chez les plus de 50 ans, il est à 5%, le plus bas depuis 15 ans. Même chose pour les jeunes et on a le taux d'activité le plus élevé depuis qu'on le mesure", s'est félicité Emmanuel Macron.
"Et on réindustrialise. On ouvre plus d'usines qu'on en ferme. On a créé des emplois industriels et on continue d'en créer. C'est le cœur de la bataille qui suppose d'assumer les choix fiscaux pour les entreprises. Il faut plus de travail et de capital", a appelé le président de la République.
Emmanuel Macron assure qu'Elisabeth Borne a toujours sa confiance
Le président de la République assure qu'Elisabeth Borne a toujours sa "confiance". "Je l'ai nommée, elle doit ensuite avoir la confiance du Parlement. Elle a pris ses responsabilités, appelant à demander qu'une majorité alternative s'exprime. Lundi, cette majorité ne s'est pas exprimée", a-t-il expliqué.
"Elle a ma confiance pour conduire cette équipe gouvernementale. Je lui ai demandé de bâtir un programme législatif et de gouvernement pour avoir moins de textes de loi, plus courts et plus clairs pour changer les choses de manière plus tangibles", a poursuivi Emmanuel Macron.
"Il faut agir au service des priorités de nos compatriotes. Il faut ensuite bâtir un programme de gouvernement plus clair, ambitieux et apaisant", a poursuivi le chef de l'Etat, demandant à la Première ministre d'"élargir la majorité".
Violences: "On ne tolérera aucun débordement", assure Macron
Alors que les manifestations spontannées se multiplient dans le pays contre la réforme des retraites, les violences semblent également augmenter. Emmanuel Macron "entend la colère" mais veut le "retour à une vie normale" au plus vite.
"L'ordre républicain c'est celui que je souhaite (...) On ne tolérera aucun débordement. On fera en sorte qu'une vie la plus normale possible puisse reprendre face à quelques-uns qui bloquent l'activité", tacle-t-il.
"C'est aussi à nous d'entendre la colère légitime qui s'est exprimée", nuance-t-il. "Il y a un sentiment d'injsutice que j'entends car on demande à nos compatriotes des efforts pour renforcer la protection de l'avenir."
Macron appelle les entreprises qui réalisent de gros profits à distribuer "davantage" aux salariés
Le président de la République appelle les entreprises réalisant de grands profits à en faire profiter davantage leurs salariés dénonçant "un peu de cynisme à l'oeuvre" chez certaines entreprises:
"Quand on a des grandes entreprises qui font des revenus exceptionnels qui les utilisent pour racheter leurs propres actions, je vais demander au gouvernement de travailler à une contribution exceptionnelle pour que leurs travailleurs puissent en profiter", assure Emmanuel Macron.
"Il faut trouver la bonne technique, qu'ils distribuent davantage à leur salariés", assure le chef de l'Etat.
Mais ce n'est "pas une taxation des superprofits", assure-t-il. Cette taxation des "superprofits", le président de la République estime l'avoir mise en place pour les énergéticiens, "ce qui permet de financer le bouclier tarifaire face à l'augmentation de l'énergie".
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Emmanuel Macron assume "d'endosser l'impopularité"
Emmanuel Macron défend sa réforme des retraites en promettant que c'est "l'intérêt supérieur de la nation", et assume cela même si elle est largement contestée:
"Nous devons avancer. Je vous le dis en responsabilité: je ne cherche pas à être réélu. Entre les sondages et le court terme, et l'intérêt général du pays, je choisis l'intérêt général du pays. Et s'il faut derrière endosser l'impopularité aujourd'hui, je l'endosserai", assure-t-il.
Son erreur? "Ne pas avoir réussi à convaincre", concède Emmanuel Macron
A là question: "N'avez-vous commis aucune erreur?", le président de la République Emmanuel Macron concède une chose: "De pas avoir réussi à convaincre (sic)".
"Mais en même temps je constate qu'il y a aussi une tendance dans nos démocraties à vouloir s'abstraire du principe de réalité. C'est aussi sans doute les conséquences de la situation après le Covid", justifie-t-il.
"Aucune force syndicale n'a proposé de compromis", assure Emmanuel Macron
Emmanuel Macron regrette qu'"aucune force syndicale n'a proposé de compromis" au projet de réforme des retraites. "On aurait pu nous dire, 'peut-être 63 ans et demi, moins longtemps' mais on nous a dit, 'aucune réforme'", déplore le président de la République.
A contrario, il salue le travail d'une partie des oppositions qui a pris le sens des responsabilités: "La majorité au Sénat, qui n'est pas de la majorité présidentielle, a enrichi ce texte, l'a modifié et adopté quelque chose qui va dans le même sens".
"Plusieurs élus de l'opposition venant de la droite républicaine, ont décidé de voter ce texte et de ne pas voter la motion de censure. Ils ont le sens des responsabilités", a ajouté le président de la République.
"La foule n'a pas de légitimité": Emmanuel Macron justifie "des propos qui clarifient"
Après avoir estimé que "la foule" n'avait pas de "légitimité" mardi, Emmanuel Macron a justifié ses propos évoquant "des propos qui clarifient".
"Nous sommes une grande nation et un vieux peuple qui se dote de responsables qui ont une légitimité politique, le président et les parlementaires. Il y a une légitimité qui existe. Les syndicats ont une légitimité quand ils défilent, opposés à la réforme, je respecte leur point de vue et c'est protégé par la constitution", a assuré le président de la République.
"Quand des groupes utilisent l'extrême violence pour agresser des élus de la République, parlementaires ou maires, quand ils utilisent la violence sans règle parce qu'ils ne sont pas contents, ce n'est plus la République", a poursuivi Emmanuel Macron.
"Ce sont des propos qui clarifient", a assuré le chef de l'Etat à propos de la légitimité de la foule par rapport aux parlementaires.
"On ne peut accepter ni les factieux ni les factions", affirme Emmanuel Macron.
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Emmanuel Macron veut une réforme qui entre en vigueur "avant la fin de l'année"
Emmanuel Macron répond aux questions de TF1 et France 2 et assure qu'il veut que le réforme soit adoptée avant la fin de l'année:
"Ce texte va poursuivre son chemin démocratique. Il a donné lieu à 175 heures de débat", insiste-t-il.
"Il faut maintenant attendre que le Conseil constitutionnel se prononce et c'est à l'issue de cette décision que j'aurais à promulguer un texte. Pour que les choses entrent en place (...) il faut que ça rentre en vigueur d'ici la fin de l'année"
Emmanuel Macron s'exprime sur la réforme des retraites
Suivez l'interview d'Emmanuel Macron avec RMC.fr, puis à la radio dans "Estelle Midi". Le président de la République répond aux questions de TF1 et France 2 à 13h.
Entre 40 et 50% de grévistes dans les écoles primaires ce jeudi
Entre 40 et 50% des professeurs du primaire seront en grève ce jeudi à l'occasion de la nouvelle journée de mobilisation intersyndicale contre la réforme des retraites, prévoit ce mercredi le Snuipp-FSU, premier syndicat dans les écoles maternelles et élémentaires.
Le syndicat s'attend à de fortes mobilisations dans de nombreux départements comme les Bouches-du-Rhône, les Pyrénées-Orientales ou la Haute-Vienne avec plus de 50% de grévistes, la Seine-Saint-Denis (55%) ou encore Paris avec 70% de professeurs des écoles en grève, a détaillé sa secrétaire générale Guislaine David.
Des blocages au port de Brest et au pont de Saint-Nazaire
Des dockers, travailleurs portuaires et du BTP, bloquaient ce mercredi le port de Brest et le pont de Saint-Nazaire dans le cadre d'une journée d'actions lancée à l'appel de la CGT pour s'opposer à la réforme des retraites.
Dans le cadre d'une nouvelle journée d'actions "ports morts", le port de Brest était à nouveau bloqué depuis mercredi matin 6h, selon la CGT. Il n'y a "pas d'entrées, pas de sorties des camions", a expliqué Sébastien Léon, délégué syndical CGT des travailleurs portuaires de Brest, à l'AFP.
Sur ce port, déjà bloqué le 8 et le 16 mars, une cinquantaine de grévistes, travailleurs portuaires et dockeurs, se trouvaient sur place. "Il n'y a pas de déchargement de navires. On va rester là la journée, et on va attendre ce que Macron va dire à 13h et on verra bien la suite", a ajouté Sébastien Léon.
Une centaine de manifestants - dockers, manutentionnaires mais aussi travailleurs du BTP ou venant d'entreprises voisines - ont aussi commencé à bloquer le pont de Saint-Nazaire à 6h.
Marine Le Pen candidate en 2027? "Peut-être", indique Bardella
Jordan Bardella assure que le RN est "prêt" à prendre le pouvoir en France et comprend que Marine Le Pen n'ambitionne pas de devenir Première ministre d'Emmanuel Macron en cas de remaniement ou de dissolution de l'Assemblée nationale.
"Marine Le Pen s'est battue toute sa vie pour un poste un peu plus important que Matignon, à savoir la présidence de la République. Elle a été candidate trois fois. Elle le sera peut-être une 4e fois en 2027", indique-t-il.
"On est en train de devenir un pays du tiers monde", tacle Bardella
Jordan Bardella a taclé dans les "Grandes Gueules" sur RMC la gestion financière du pays par l'exécutif.
"Le Mozart de la finance est plutôt le cancre du fond de la classe", lance-t-il à l'endroit d'Emmanuel Macron.
"On nous a vendu ces gens-là comme des cadors, des génies. Mais il se trouve qu'on est en train de devenir un pays du tiers monde. Allez voir les hôpitaux, la justice, les commissariats... On a le taux de prélèvements obligatoire le plus élevé de l'OCDE. Les gens se disent: 'Où passe notre pognon?'."
"Cynique", "désordre", "malsain": Bardella allume Macron dans les GG
Invité des Grandes Gueules sur RMC, Jordan Bardella n'attend "pas grand chose" de l'interview du président de la République Emmanuel Macron à 13h:
"Avec lui on ne s'attend à rien mais on est quand même déçus à chaque fois. Il danse sur un volcan et ne saisit pas ce qu'il est en train de se passer dans le pays. On a le sentiment d'une petite élite qui s'enferme", juge-t-il.
"Je pense que sa personne, et plus seulement sa politique, est devenue un facteur de désordre dans le pays. J'ai l'impression qu'il prend un plaisir malsain à laisser une forme d'agitation de rue s'organiser dans le pays pour pouvoir intervenir ensuite et expliquer qu'il est l'homme de l'ordre. C'est une forme de cynisme, et ce qu'il avait fait pendant les 'Gilets jaunes'."
Plus d'informations ici.
Dépôt pétrolier de Fos-sur-Mer: "Si on le décide, on le reprendra" prévient Olivier Mateu (CGT)
Après les tensions avec les forces de l'ordre sur le site ce mardi, Olivier Mateu, secrétaire de l'union départementale de la CGT Bouches-du-Rhône, prévient que les grévistes pourraient chercher à "reprendre" le dépôt pétrolier de Fos-sur-Mer.
"Ce gouvernement est en perdition totale, en déroute complète, lance-t-il au micro de RMC. Et il tape sur les travailleurs. Mais vous croyez que les travailleurs, ils vont se laisser faire? Le dépôt sera en grève dès les réquisitions finies. Si on le décide, on le reprendra, qu’il y ait des CRS ou pas. C’est du cinéma, ce qu’ils nous ont fait. Ils vont faire en sorte qu’il y ait encore plus de grévistes et plus de gens dans la lutte."
>> Dépôt pétrolier de Fos-sur-Mer: "Si on le décide, on le reprendra" prévient Olivier Mateu (CGT)
Une anonyme fait don de 30.000 euros aux grévistes
Une donatrice a fait un don de 30.000 euros à une caisse de grève en soutien au gréviste, a annoncé mardi la Caisse de solidarité sur Twitter.
"La caisse de solidarité a reçu vendredi 17 mars un don individuel de 30.000€ d'une donatrice. C'est un don record et historique depuis la création de la caisse de la solidarité en 2016. 30.000 mercis à elle et force et honneur aux grévistes", a assuré la Caisse de solidarité.
Pourquoi la journée de mobilisation ce jeudi sera décisive pour les syndicats
Neuvième journée de mobilisation intersyndicale contre la réforme des retraites, ce jeudi. Entre 600.000 et 800.000 manifestants devraient défiler partout en France, estime le renseignement territorial, dont 40.000 et 70.000 à Paris. Au vu des remontées des salariés qui doivent se déclarer en avance, dans la fonction publique et dans les transports, les syndicats s'attendent à un regain de mobilisation. "C'est l'effet 49.3", observe un haut responsable, qui vise au moins 2 millions de personnes dans les rues, comme pour le premier temps fort du 19 janvier.
L'ampleur de la mobilisation de jeudi déterminera la suite du mouvement. En cas d'échec, peu probable que l'intersyndicale appelle à de nouvelles manifestations. "C'est comme à la télé, s'il n'y a pas d'audimat, on supprime l'émission", ajoute ce syndicaliste.
>> Pourquoi la journée de mobilisation du 23 mars sera décisive pour les syndicats
"On n'a pas le choix": l'essence manque dans le Sud-Est, les restrictions pas toujours respectées
De plus en plus de stations-service sont à sec. Si au niveau national, seulement 12% des stations sont à court d'essence ou de gazole et 6% à sec, le Sud-Est du pays est particulièrement concerné.
Près de 54% des stations-service des Bouches-du-Rhône manquaient ainsi d'un type de carburant mardi, et 41% étaient même totalement à sec. Il est désormais interdit de remplir des jerricans dans le département tout comme dans les Alpes-Maritimes. Même interdiction dans le Var, les Alpes-de-Haute-Provence, le Vaucluse et le Gard, où les ventes de carburants sont en plus limitées à 30 litres maximum.
Pour cette automobiliste, pas le choix, c’est bien dans un bidon qu’elle fait une partie de son plein malgré l’interdiction.
“Je suis en panne. Et je ne suis même pas en panne à côté de chez moi, je suis en panne vraiment à 20 km de chez moi. Demain, je travaille. On n'a pas le choix, on est tous dans la même galère”, assure-t-elle.
>> "On n'a pas le choix": l'essence manque dans le Sud-Est, les restrictions pas toujours respectées
"Est-ce que c'est la priorité?": Sandrine Rousseau appelle à annuler la visite de Charles III
Alors que le nouveau roi d'Angleterre Charles III est attendu en France, où il doit rencontrer Emmanuel Macron à Versailles, Sandrine Rousseau a estimé qu'il fallait annuler cette visite, la première du souverain britannique à l'étranger. "Macron le monarque républicain qui va recevoir Charles III pendant que le peuple dans la rue est en train de manifester mais on se rend compte de l'incroyable déni de démocratie?", a-t-elle interrogé sur RMC et BFMTV.
Interrogé sur une éventuelle annulation de cette visite, la députée EELV a appelé "à annuler le projet de réforme des retraites" avant de concéder qu'il faudrait bien annuler la visite de Charles III: "Bien sûr, qu'il annule, est-ce que la priorité c'est de recevoir Charles III à Versailles? Non!", a lancé Sandrine Rousseau.
"Il se passe quelque chose dans la société française, la priorité ce n'est pas Charles III, c'est discuter avec cette société qui se soulève. Soulevons-nous, continuons à occuper les places, Charles III ou pas Charles III", a-t-elle conclu.
Sandrine Rousseau accuse Emmanuel Macron de chercher "le pourrissement ou l'incident"
Invitée de RMC et BFMTV ce mercredi, la députée EELV Sandrine Rousseau accuse Emmanuel Macron de chercher "le pourrissement ou l'incident", alors que le président de la République doit s'exprimer ce mercredi et a d'ores et déjà annoncé qu'il ne reviendrait pas sur la réforme des retraites.
"C'est une stratégie dangereuse", ajoute Sandrine Rousseau alors qu'Emmanuel Macron a estimé mardi que "la foule", n'avait "pas de légitimité face au peuple qui s'exprime souverain à travers ses élus".
Depuis une nouvelle utilisation du 49.3 par le gouvernement pour faire passer la très impopulaire réforme des retraites, des manifestations spontanées s'organisent chaque jour à Paris et dans de nombreuses villes de France.
Plus d'informations ici.
Pourquoi Emmanuel Macron a-t-il choisi de s'exprimer à 13h?
C'est un horaire qui en a surpris plus d'un. L'Elysée a annoncé une interview présidentielle à 13h ce mercredi, en plein milieu de la journée et de la semaine, au journal de 13h et non à 20h comme Emmanuel Macron en avait pris l'habitude. Une décision qui a même surpris TF1 et France 2, qui lui avaient proposé le traditionnel 20h.
La justification de l'Elysée étonne. "C'est le choix des territoires", défend-on dans les couloirs du palais présidentiel. "En province, le retour au domicile pour la pause méridienne est une tradition, tout comme est une habitude le déjeuner devant le journal télévisé", ose même une source à l'Elysée dans les colonnes de La Dépêche du Midi.
La réalité de l'audience des 13h, c'est que les retraités y sont surreprésentés. La moyenne d'âge dépasse les 60 ans. Un public pas concerné par la réforme donc, et qui a massivement voté pour Emmanuel Macron.
>> Emmanuel Macron au journal de 13h: pourquoi le président de la République a choisi cet horaire
"L’activité économique ne fonctionne plus" alerte le président de la chambre de commerce et d’industrie d’Aix-Marseille-Provence
Jean-Luc Chauvin, président de la chambre de commerce et d’industrie d’Aix-Marseille-Provence, sur RMC:
"Les commerçants sont très inquiets. Ils ont peur d’avoir à subir des dégradations. Ils ont très inquiets aussi parce que les clients ne viennent plus en centre-ville parce qu’ils ont peur de tomber dans des manifestations et aussi parce qu’ils n’ont plus de carburant. On est dans une situation où ceux qui travaillent beaucoup se retrouvent pris en otage par ceux dont ils ont le sentiment qu’ils ont déjà des régimes spéciaux et qu’ils ne sont pas vraiment concernés, mais qui bloquent le pays par des actions très violentes."
"Tout le monde comprend les grèves. On peut en discuter. Là, le sujet, c’est qu’on bloque l’économie. Certains prennent en otage, avec le problème de l’essence et d’autres sujets, tous ceux qui ont besoin de travailler, de continuer à vivre. On vit une grève des éboueurs aussi depuis trois jours. Du coup, cela fait craindre des épisodes déjà connus ici, qui appellent un problème sanitaire important et des feux de poubelles avec les manifestations actuelles. Cela met globalement tout le monde dans une situation d’inquiétude, donc l’activité économique ne fonctionne plus. L’activité économique, son marqueur, c’est la confiance. Quand il n’y a plus la confiance, l’économie ne marche plus."
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L'entrée sur Marseille bloquée sur l'A55 par des manifestants
Des feux de palettes allumés par des manifestants opposés à la réforme des retraites ont conduit à la fermeture de l'A55 dans un sens à Marseille, causant des difficultés de circulation pour entrer dans la deuxième ville de France. Les marins-pompiers présents sur place ont confirmé à l'AFP la fermeture de cette autoroute dans le sens Fos-sur-Mer/Marseille. La police est sur place, selon la préfecture de police.
Comment trouver des stations où il y a de l'essence?
Des cartes et des applis peuvent vous aider à trouver des stations-service où il reste de l'essence et du gazole, alors que les pénuries touchent très fortement le Sud-Est en raison des grèves et des blocages contre la réforme des retraites.
>> Carburant: comment trouver de l'essence avec les meilleures cartes et applis
Carburant: "Un système à l'équilibre fragile" selon Yves Carra (porte-parole de l’Automobile club association)
Opération "port mort" à Fos-sur-Mer
A quoi faut-il s'attendre pour l'interview d'Emmanuel Macron?
L’avocat Arié Alimi dénonce "des interpellations massives, illégales, et des violences terribles"
Arié Alimi, avocat, membre du bureau national de la Ligue des droits de l’homme, sur RMC:
"Je suis beaucoup plus qu’inquiet. J’ai l’impression d’une tragédie annoncée et même d’une recherche du drame pour une sortie de crise politique. Lorsqu’on n’a pas la possibilité de gouverner de manière raisonnable, on fait appel à la violence et à la force dans la rue. J’ai vu et j’ai défendu beaucoup de personnes. J’ai vu des centaines de manifestants nassés illégalement. Les nasses sont illégales, surtout lorsqu’on n’a pas la possibilité d’en sortir. Quand on voit le soir du 49.3, des centaines de manifestants qui essayent de sortir de la manifestation, qui sont nassés, interpellés et parqués dans des bus qui tournent dans Paris, sans pouvoir uriner ni boire pendant des heures et des heures, envoyés dans des commissariats et relâchés… On sait au moment où on les interpelle qu’ils n’ont rien. Ces arrestations sont totalement illégales, Laurent Nunez (préfet de police) le sait. Il y a des plaintes qui ont été déposées contre le préfet de police et le procureur de la République. Notamment par Xavier Mathieu, l’ancien leader des Conti (Continental), qui, lors d’une manifestation syndicale pacifique, a été interpellé à plusieurs centaines de mètres de la manifestation, uniquement parce qu’il avait des lunettes de piscine dans son sac. Il n’y a pas que ces interpellations massives et illégales. Il y a également des violences terribles. J’ai vu un commerçant, vers le Pont-Neuf, tabassé par des Brav-M. Ce sont des policiers, engagés volontaires, qui recherchent la violence et sont lâchés dans les rues de Paris avec des matraques, qui brisent des os, qui font des chasses à l’homme."
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Paris: nouvelles tensions dans la soirée
A Paris, 3.500 manifestants se sont rassemblés mardi soir place de la République selon la préfecture, au sein d'un cortège syndical autorisé par les autorités. Une manifestation bon-enfant, écourtée très rapidement par les forces de l'ordre après de premières tensions (un scooter brûlé, des feux d'artifice), avec des gaz lacrymogènes et des grenades de désencerclement.
A l'image des précédentes soirées, des groupes se sont ensuite dispersés dans les rues de la capitale où des feux de poubelles ont été allumés. Il y a eu au moins 46 interpellations.
Le Sud-Est très touché par des pénuries d'essence
Si au niveau national, seulement 12% des stations sont à court d'essence ou de gazole et 6% à sec, le Sud-Est du pays est particulièrement concerné. Près de 54% des stations-service des Bouches-du-Rhône manquaient ainsi d'un type de carburant ce mardi, et 41% étaient même totalement à sec. Il est désormais interdit de remplir des jerricans dans le département, tout comme dans les Alpes-Maritimes. Même interdiction dans le Var, les Alpes-de-Haute-Provence, le Vaucluse et le Gard, où les ventes de carburants sont en plus limitées à 30 litres maximum.
"La foule n'a pas de légitimité face au peuple" selon Emmanuel Macron
Devant les parlementaires de son camp conviés à l'Élysée mardi soir, Emmanuel Macron a affirmé que "la foule" n'avait pas de "légitimité" face aux élus tout en affirmant qu'il fallait "apaiser" et "écouter la colère" des Français.
Mais sa petite phrase sur la légitimité pourrait mettre de l'huile sur le feu. Alors en coulisses, on s'empresse de préciser que l'exécutif est du côté de l'ordre démocratique. C'est ce qu'explique le député Renaissance Pieyre-Alexandre Anglade, au micro de RMC.
"Celles et ceux qui veulent s’exprimer sont tout à fait légitimes et fondés à le faire. Il ne faut pas confondre avec les scènes d’émeutes auxquelles on peut parfois assister qui sont composées de casseurs, de membres de l’ultragauche, d’anarchistes qui au fond ne sont pas là pour manifester contre la réforme, mais contre les institutions. C’est de cette manière-là qu’il faut entendre, l’expression du chef de l’Etat”, assure-t-il.
Emmanuel Macron va prendre la parole
Après avoir reçu ses ministres et les parlementaires de la majorité ce mardi, Emmanuel Macron va s'exprimer ce mercredi à 13h. Une interview diffusée sur TF1 et France 2, ainsi que sur BFMTV. La parole du président de la République est très attendue sur la réforme des retraites, après son adoption à l'Assemblée nationale dans la foulée du rejet des motions de censure à la suite du 49.3 déclenché par Elisabeth Borne.