Disparu depuis 20 ans, le train de nuit Paris-Aurillac fait son retour

Il avait disparu depuis près de 20 ans. Le train de nuit Paris-Aurillac, dans le Cantal, fait son retour. Un train Intercités qui circulera d'abord uniquement les vacances ainsi que les vendredis et dimanches le reste de l'année, avant de devenir quotidien en 2025, a promis le ministre des Transports Clément Beaune.
Une réouverture dans le sillage d'autres lignes de nuit relancées progressivement depuis 2021, comme Paris-Nice et Paris-Lourdes. Le ministre vise 10 lignes de nuit d'ici la fin de la décennie. Au total, pour ce projet, le budget est de 150 millions d'euros.
Allongé sur une couchette ou assis sur un siège, le voyage dure 12 heures. Dimanche soir, Sophie et David embarquent avec leurs valises. Pas de couchette pour eux, ça sera places assises pendant 12 heures.
“On a pris un petit peu de lecture, à manger et puis après, on va se reposer, on va dormir”, indique David.
Un retour aux sources pour Sophie, qui connaît bien ce train de nuit. “Je le prenais souvent. Donc ça me rappelle des souvenirs”, appuie-t-elle.
Un tarif attractif
Ne pas voyager la journée, ça permet “de gagner du temps". "On économise de la fatigue et puis sur le plan financier, c’est intéressant aussi”, vante-t-elle. “C’est 19 euros chacun”, ajoute David.
D'ailleurs, le but de la SNCF avec les trains de nuit n'est pas de faire du profit, remarque l'économiste spécialiste du transport ferroviaire, Patricia Perrénès.
“Clairement, l’Etat perd de l’argent sur cette ligne. En attendant, il estime que c’est une bonne dépense parce que ça permet de désenclaver des territoires qui sont mal desservis. Et aussi parce qu’évidemment, le bilan carbone est bien meilleur que l’aérien et la route. C’est pour ça que ça vaut le coup de mettre de l’argent public et que l’Etat mette de l’argent sur cette ligne”, justifie-t-elle.
Pour un trajet en couchette pendant les week-ends ou les vacances, il faudra compter parfois plus de 100 euros, note tout de même l'économiste.