"Dupin Quotidien": les garagistes doivent proposer obligatoirement des pièces d'occasion
Du changement chez le garagiste... et des prix moins élevés? Selon une mesure entrée en vigueur en début de semaine, les garagistes ont désormais l'obligation de proposer des pièces d'occasion à leurs clients.
C'est en réalité l'application d'un arrêté d'octobre dernier selon lequel des pièces issues de l'économie circulaire doivent être proposées aux automobilistes quand ils viennent faire réparer leur voiture.
Dans les faits, c'était déjà le cas... mais peu de garagiste ne le faisait. Les pièces d’occasion ne représentent aujourd'hui que 2% du marché de la pièce, notamment parce que les conditions d'application de la loi n'étaient pas claires.
Désormais, les garagistes doivent tout mettre en oeuvre pour que l'info passe, et notamment un affichage clair sur internet et en atelier sur les prix et les conditions de vente.
Mais surtout, maintenant les garagistes devront systématiquement faire signer un papier aux clients en leur demandant s'ils acceptent ou pas des pièces d'occasion, par exemple sur le bon de réparation.
Toutes les pièces sont-elles concernées?
Une grande partie des pièces sont concernées oui, sauf les pièces d’usure, comme par exemple les plaquettes les disques de frein, les pneus ou encore les amortisseurs.
Les pièces de sécurité ou les liaisons au sol ne peuvent pas non plus être remplacées par une pièce d’occasion. Attention quand même: les véhicules encore sous garantie ne peuvent pas bénéficier de ces pièces d'occasion.
Est-ce risqué?
Non, car a priori c'est assez bien encadré. Les garagistes peuvent se fournir auprès de centres qui eux même récupèrent d
es pièces mises à la casse. Ils peuvent aussi utiliser des pièces reconditionnées qui avaient été renvoyés aux équipementier à cause d'un défaut. Dans les deux cas, il existe une bonne traçabilité. Et surtout des économies importantes à la clé. Une pièce d'occasion ou de réemploi est vendue entre 30 et 40% moins chère qu'une pièce neuve.
Une bonne nouvelle puisque les prix des pièces détachées ont encore flambé l'an dernier, +2,66%, selon le magazine spécialisé AutoPlus.
D'ailleurs, de plus en plus de Français recherchent les bonnes affaires sur internet. Le site de vente entre particuliers eBay par exemple, estime avoir vendu plus d'un million de pièces détachées auto dans l'Hexagone l'an dernier, soit une toutes les 23 secondes.
Sachant que le gouvernement s'est engagé à libéraliser le marché des pièces détachées, afin qu'on ne soit plus captifs d'un seul constructeur. Une réforme évidemment très attendue des automobilistes et qui est déjà en vigueur dans la plupart des pays européens.