État alarmant des ponts: l'enveloppe de l'Etat pour la rénovation est largement insuffisante

Même si une prise de conscience a eu lieu suite à l’effondrement du Viaduc de Gênes en Italie il y a 7 ans qui avait fait 43 morts, un programme national a permis de faire un diagnostic précis de l’état des ponts gérés par les communes qui sont les plus fragiles.
Et sur ces 40.000 ponts, 10.000 ont été jugés en très mauvais état. La situation est surtout problématique dans le nord, en Bretagne et en Île-de-France où plus d'un pont sur trois a besoin de travaux.
Avec le budget actuel, à peine un quart des 2.000 ponts les plus dangereux pourront être réparés
Une enveloppe a été débloquée par l’État pour les réparer, le programme était censé se terminer en août, mais il va être prolongé d’un an et pour cause: à ce jour, seules 157 communes ont enclenché le chantier.
La constitution du dossier est longue, il faut des études préalables, il y a un reste à charge et ces communes manquent souvent d’argent.
Mais il existe aussi des maires volontaires dont le dossier est retoqué, on leur explique que l'enveloppe prévue par l'État est insuffisante. Cette enveloppe permettra de réparer à peine un quart des 2.000 ponts les plus dangereux, ceux dont l’accès doit être limité ou carrément interdit.
La situation est connue du ministre des Transports, Philippe Tabarot, qui reconnaît que le budget n'est pas suffisant. Son entourage assure que des mesures seront prises dans le cadre du budget 2026.