Face à la hausse des coûts, les entreprises de transport routier appellent à l'aide

Les entreprises du transport routier appellent au secours. Selon une organisation professionnelle, l'Union TLF, le secteur affronte une vague inédite de faillites. Une crise provoquée par une baisse de la demande accompagnée par des coûts de production en hausse: 5,4% sur un an.
Aujourd'hui, les patrons appellent le gouvernement à l'aide. Depuis que Grégory Mermet a repris l’entreprise de son père il y a dix ans, il n’a jamais connu une baisse d’activité aussi importante. “De l’ordre de plus de 10%”, estime-t-il.
En parallèle, tous ses coûts augmentent: charges salariales, entretien du matériel, gestion des locaux… Et impossible de répercuter ces hausses sur ses tarifs.
“Quand on veut augmenter nos prix, parfois, c’est mal perçu et on nous retire des affaires. On n'est plus concurrentiel”, regrette-t-il.
Une situation préoccupante mais pas encore désespérée. “En gérant tout au petit cordeau, on va s’en sortir, mais ça demande beaucoup de gymnastique. Par exemple, on a renouvelé zéro matériel cette année”, indique-t-il.
L'Etat interpellé
Selon l’Union des entreprises de transports et logistique, certaines sociétés ne s’en sortent plus. “Pour le deuxième trimestre de cette année 2024, il y a plus de 600 entreprises qui avaient entamé une procédure collective”, précise Olivier Poncelet, le délégué général.
L’organisation professionnelle demande au gouvernement d’agir notamment en baissant la fiscalité sur le coût du travail, l’impôt de production et sur les carburants.
“On a déjà une fiscalité, notamment sur le carburant, qui est la 7e plus élevée d’Europe. Donc, là, on dit stop, attention, n’augmentons pas encore notre fiscalité parce que derrière, il va y avoir des conséquences directes sur nos entreprises et nos emplois”, pointe-t-il.
L’Union demande aussi des aides directes pour aider les entreprises à acheter des véhicules moins polluants.