Faut-il limiter la vitesse à 30 km/h dans toutes les villes?

Et ce sont les habitants qui le réclamaient. Plusieurs pétitions ont été envoyées au maire de Bègles. Le conseil municipal a donc adopté la mesure.
Selon le maire, passer de 50 à 30 km/h dans toute la ville, c’est diviser par 2 le temps de réaction s’il y a besoin de freiner en urgence, c’est aussi limiter les émissions polluantes.
"Ca n'a que des avantages: sécurité, pollution de l'air et pollution sonore"
D’autres villes vont s’y mettre. A Grenoble, c’est déjà le cas presque partout depuis 2016. A Lille, dès cet été, 9 rues sur 10 seront concernées. A Rennes, c’est prévu pour 2020. Tout comme à Paris, où Emmanuel Grégoire est premier adjoint au maire
"Ca n'a que des avantages: sécurité, pollution de l'air et sonore... On observe qu'un certain nombre de villes ont tendance à privilégier le 30 km/h, car lorsque vous favorisez les mobilité alternatives comme la marche et le vélo il est certain que la cohabitation entre ces modes de déplacement est un élément convaincant."
"En roulant à moins de 30 km/h les véhicules actuels polluent plus qu'à 50"
Mais y a-t-il un véritable effet sur la pollution ? Pas certains, les études divergent. Un rapport de l’Ademe qualifie l’effet de la diminution de la vitesse de discutable. Preuve que cette mesure est inefficace pour Didier Bollecker, président de l’automobile club association.
"Elle n'a aucun sens ni au regard de la sécurité car en roulant à moins de 30 km/h les véhicules actuels polluent plus qu'à 50. A quoi bon réglementer si ce n'est qu'à titre de brimades et ce, au détriment de la mobilité et des besoin de chacun."
En revanche, très peu d’incidence sur le temps de parcours. A 50 en ville, avec la circulation, la vitesse moyenne réelle est de 19 km/h. En limitant à 30, cette vitesse moyenne passe à 17 km/h. Les automobilistes perdront donc 10 à 15 secondes par kilomètre parcouru.