Grève du 2 octobre: transports, éducation, santé... Quelles perturbations sont à prévoir?

Après le 10 et 18 septembre, une nouvelle journée de mobilisation dans les rues est attendue jeudi 2 octobre, à l'appel de l'intersyndicale. Celle-ci réclame davantage de justice fiscale dans le cadre des négociations budgétaires entamées par le Premier ministre Sébastien Lecornu.
Près de 5.000 membres des forces de l'ordre seront déployés à Paris, a annoncé le préfet de police de Paris Laurent Nunez. Le taux de grévistes est attendu pour être en recul par rapport aux précédentes journées de septembre. Transports, éducation, fonction publique... Voici à quoi il faut s'attendre.
Trafic des TGV "normal"
Le trafic des TGV et de la quasi-totalité du réseau RATP sera "normal" jeudi, en dépit de l'appel à la grève pour la mobilisation du 2 octobre contre le Budget, a annoncé mardi le ministère des Transports, à l'issue d'une réunion avec les exploitants.
"D'après les informations transmises par SNCF Voyageurs et SNCF Réseau, le trafic devrait être peu perturbé sur le réseau ferroviaire", a indiqué le ministère, qui annonce un "trafic normal" sur les TGV et "quelques perturbations" sur les "TER, RER et Transilien et Intercités".
"La circulation des trains Intercités sera perturbée sur les axes Lyon–Nantes, Bordeaux–Nantes et Marseille–Bordeaux et légèrement perturbée sur les axes Paris–Clermont Ferrand et Paris–Limoges–Toulouse", a précisé SNCF Voyageurs sur son site internet.
Pas de perturbations dans le métro parisien
Ile-de-France Mobilités précise que le trafic sera "légèrement perturbé" sur le RER C, ainsi que sur la ligne H du Transilien et "perturbé" sur les RER D et E, tout comme sur les lignes L, N, R et U du Transilien.
Concernant Paris, "le service sera normal sur l'ensemble du réseau RATP, à l'exception du RER B sur le périmètre RATP", où le service sera "quasi normal", a ajouté le ministère.
Des "retards à prévoir" dans les airs
Enfin, dans les airs, "des retards sont à prévoir avec néanmoins un impact limité au global", a indiqué le ministère, pour lequel "aucune perturbation significative n'est à prévoir dans les aéroports parisiens", sans plus de précisions.
"Les perturbations du trafic aérien devraient rester limitées", a confirmé en début de soirée la direction générale de l'Aviation civile (DGAC). Elle estime néanmoins que "des perturbations et des retards" sont à prévoir "sur l'ensemble des aéroports français".
La DGAC a prévu d'appliquer les dispositions du service minimum dans le service de navigation aérienne à l'aéroport de Paris Beauvais, où elle a demandé aux compagnies aériennes "de réduire leur programme de vols" de 30% pour la journée. En dépit de ces mesures préventives, la DGAC invite les passagers à s'informer auprès de leur compagnie aérienne pour connaître l'état de leur vol.
Moins de profs devraient faire grève
La proportion de grévistes dans les écoles s'annonce également plus faible que le 18 septembre, à 10% selon la FSU-Snuipp, premier syndicat du primaire, contre 17,48% le 18. "Le flou politique freine la mobilisation", mais "les personnels que nous rencontrons soutiennent la nécessité de plus de justice fiscale et sociale et reconnaissent l'urgence d'un budget qui réponde aux besoins de l'école", souligne la co-secrétaire générale de la FSU-Snuipp Aurélie Gagnier.
Dans les collèges et lycées, la tendance est également à un léger reflux. Difficile pour les enseignants de faire grève deux ou trois jours en l'espace d'un mois, juste après la rentrée, au moment où il est "important de voir les élèves, tisser le lien avec eux", constate Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, principal syndicat du secondaire.
Fonction publique
Une intersyndicale large, qui regroupe les huit organisations représentatives de la fonction publique, appelle à nouveau à la mobilisation, l’Éducation nationale et l'administration fiscale fournissant habituellement le gros des troupes de grévistes.
L'intersyndicale réclame une "revalorisation des rémunérations, l'amélioration des conditions d'emploi et l'égalité entre les femmes et les hommes", ainsi que la création de postes de fonctionnaires.
Toutefois, le 18 septembre, seuls 12,7% des agents de la fonction publique de l’État avaient fait grève et les fonctions publiques territoriale et hospitalière ne comptaient qu'un peu plus de 7% de grévistes chacune.
Dans le domaine de la santé, une trentaine de syndicats et associations de soignants et patients appellent aussi à une marche blanche samedi 4 octobre à Paris pour "exiger la sanctuarisation des budgets de santé".