Grève SNCF: "Le train est devenu une phobie" confie une usagère de la ligne J sur RMC

Les usagers n’en peuvent plus. Le mouvement de contestation de la SNCF a même des conséquences en dehors des jours de grève, notamment en région parisienne sur la ligne J. Le syndicat Sud Rail majoritaire sur ce tronçon a décidé depuis le début du mouvement que la grève serait reconductible et non perlée.
"La vie depuis deux mois est rythmée par les horaires du train"
Julie professeur des écoles, vit à Cormeil en Parisis et travaille à Paris. Tous les jours c’est un cauchemar pour aller au travail et rentrer chez elle. En sueur, stressée toujours pressée, Julie qui vient de sortir du travail arrive en courant à la gare Saint Lazare.
"La vie depuis deux mois est rythmée par les horaires du train. C’est l’enfer. Il y a toujours un problème et on se dit mais est-ce qu’on va pouvoir rentrer chez nous?"
Sur la ligne J la grève est continue depuis le début du mouvement. Retard et suppression de train sont quotidien. Et une fois de plus, Julie enrage sous le tableau d’affichage: "Donc là concrètement, j’ai deux minutes pour aller choper le train de Cormeil en Parisis et celui d’après, il est encore une fois supprimé".
"On est sur les nerfs, on est crevé parce que c’est très angoissant"
Après la course dans la gare, la foule. Matin et soir Julie joue des coudes pour monter dans le train et subir 20 minutes de trajet debout dans une rame bondée.
"On est sur les nerfs, on est crevé parce que c’est très angoissant. Métro, boulot, dodo. C’est plus une vie. On veut juste aller au boulot. Au bout d’un moment on se dit mais c’est quoi cette vie?"
Excédé Julie attend désormais les vacances loin des quais de gare. Avec son conjoint ils feront tous leurs trajets en voiture car "le train est devenu une phobie", explique-t-elle.