Interdiction du diesel en centre-ville: "Les solutions ne manquent pas, la France est en retard"

Charlotte Lepitre, de l’ONG France nature environnement, explique que la France devrait vite trouver des alternatives pour dépolluer les centre-villes, car la France risque des amendes de l'UE.

Le diesel fait encore et toujours débat en France et en Europe. L'Allemagne vient de rendre une décision de justice qui va dans le sens de la possibilité pour les municipalités allemandes d'interdire le diesel dans les centre-villes. Si la France n'en est pas encore là, elle va devoir s'activer sur ce front car les taux de pollution aux particules fines, auquel le diesel contribue très fortement, sont au-dessus du seuil toléré par l'UE dans certaines grandes agglomérations.

Charlotte Lepitre, de l'ONG France nature environnement avait fait partie de la commission Royal qui avait testé plus de 100 véhicules diesel, avec des résultats parfois catastrophiques pour les constructeurs. Mais aujourd'hui, elle regrette que cela n'ait débouché sur rien de concret.

"Il ne reste rien de la commission Royal. Alors que il y a beaucoup d'actualités sur le diesel. Il va y avoir des actions à prendre. Au niveau de la pollution de l'air, la France est surveillée de près par la Commission européenne".

"L’Italie a été condamnée à un milliard d’euros d’amende pour ces dépassements"

En effet, c'est une nécessité d'autant plus urgente que la France est ainsi exposée à de lourdes amendes en raison de ces dépassements des seuils de pollution autorisés.

"L’Europe, qui a fixé les seuils, n'est pas contente qu'on les dépasse. L’Italie a été condamnée il y a quelques années à un milliard d’euros d’amende pour ces dépassements. On préférerait voir ce milliard investi pour trouver des solutions aux conducteurs qui arrivent de zones rurales ou péri-urbaines et qui veulent aller travailler en ville. Qu'ils puissent laisser leurs véhicules dans des parkings en périphérie gratuitement. Ces solutions, elle ne manquent pas, et la France est en retard. On manque aujourd’hui d’une volonté politique".

J.A. avec la rédaction